Le nouveau gouvernement palestinien du Premier ministre Mohammed Moustafa a été dévoilé jeudi, tandis que la guerre Israël-Hamas continue de sévir dans les territoires palestiniens.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a approuvé jeudi le nouveau gouvernement présenté par le premier ministre Mohammed Moustafa, qui souhaite le voir jouer un rôle dans l’après-guerre à Gaza.

M. Moustafa a déclaré que la " première priorité nationale " du nouveau gouvernement, dont les membres doivent prendre leurs fonctions dimanche, serait la fin de la guerre à Gaza.

Il a ajouté que son cabinet " travaillera à la formulation de visions pour réunifier les institutions, y compris en assumant la responsabilité de Gaza ".

En janvier, un peu plus de trois mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est rendu à Ramallah et a préconisé des " réformes administratives " en faveur des Palestiniens et une éventuelle réunification de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous une autorité unique.

23 ministres

Le nouveau gouvernement est composé de 23 ministres, dont trois femmes et six Palestiniens de Gaza, parmi lesquels l’ancien maire de la ville de Gaza, Maged Abu Ramadan.

Parmi les principaux noms, on retrouve notamment Omar al-Bitar aux Finances, Ziad Hab al-Rih à l’Intérieur, ou encore Majed Abu Ramadan à la Santé. Outre Premier ministre, M. Mustafa occupera aussi le poste de ministre des Affaires étrangères.

Les combats et les destructions dans la bande de Gaza, que le mouvement islamiste palestinien Hamas a repris au gouvernement d’Abbas en 2007, ont accru la pression sur l’Autorité palestinienne.

Lors de sa première apparition publique après sa nomination, M. Moustafa a parlé de " transparence " et de " tolérance zéro " à l’égard de la corruption.

l’Autorité palestinienne est depuis longtemps entachée par des divisions, des scandales de corruption, des tendances autoritaires et l’effondrement apparent du processus de paix israélo-palestinien.

Les récentes mesures prises par M. Abbas n’ont guère contribué à rassurer les diplomates désireux de trouver un partenaire palestinien capable et fiable à la fin de la guerre.