Plusieurs manifestants ont provoqué le chaos au sein du Parlement israélien mercredi, réclamant un nouvel accord sur les otages, au lendemain de manifestations toujours plus virulentes contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Un chaos a prévalu mercredi dans la Knesset, le Parlement israélien, lorsque des activistes et des parents d’otages de Gaza ont éclaboussé de peinture jaune les fenêtres de la zone réservée aux visiteurs, pour protester contre l’absence d’action du gouvernement pour libérer leurs proches, selon plusieurs médias israéliens.

Le personnel de sécurité a immédiatement repoussé les manifestants. Dans le plénum, un certain nombre de législateurs de l’opposition ont levé la main en signe de solidarité avec les manifestants, selon le média Times of Israël.

Les familles des otages affirment que le gouvernement a abandonné ceux qui ont été enlevés le 7 octobre, les pourparlers avec le Hamas n’ayant pas abouti depuis un premier accord conclu en novembre, au cours duquel une centaine de civils ont été libérés. Israël affirme que 134 personnes sont toujours détenues par le Hamas, dont une trentaine seraient mortes.

Cet incident intervient au lendemain de manifestations virulentes, au cours desquelles les familles des otages israéliens ont qualifié le Premier ministre Benjamin Netanyahou de " traître ", alors que la colère contre la gestion de la guerre par ce dernier s’est accrue au cours de la quatrième nuit consécutive de manifestations de masse.

Des milliers de personnes se sont rassemblées mardi aussi, devant le Parlement du pays, des familles d’otages et l’ancien premier ministre Ehud Barak reprochant à M. Netanyahou d’être responsable du " désastre " du 7 octobre et exigeant la tenue d’élections.

Les familles des otages sont furieuses contre M. Netanyahou, qui, selon elles, n’a pas vraiment fait pression pour obtenir leur libération.

Elles se sont alliées aux manifestants anti-gouvernementaux qui ont défilé pendant neuf mois, l’année dernière, pour contrecarrer les réformes judiciaires controversées de M. Netanyahou qui, selon eux, menaçaient la démocratie.

Lors du rassemblement de mardi devant le Parlement, certaines familles ont accusé le plus ancien dirigeant d’Israël d’essayer d’utiliser la guerre pour prolonger sa présence au pouvoir.

Quelque 3 000 manifestants se sont ensuite dirigés vers le domicile de M. Netanyahou pour scander des slogans exigeant sa démission, la police affirmant que certains " émeutiers " avaient tenté d’arracher les barrières à l’extérieur. Des policiers à cheval ont foncé dans la foule pour les empêcher de passer.