Benny Gantz, ministre sans portefeuille et membre du cabinet de guerre israélien, a appelé mercredi à des élections législatives anticipées en septembre, alors que les manifestations contre son rival, le Premier ministre Benjamin Netanyahou, se multiplient.

Le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre et rival principal du Premier ministre Benjamin Netanyahou, a appelé mercredi soir à des élections législatives anticipées en septembre.

" Nous allons solliciter prochainement " les électeurs et " nous devons pour cela fixer une date consensuelle en septembre " pour des législatives, a déclaré M. Gantz, qui est aussi député, dans un discours télévisé depuis son bureau à la Knesset (Parlement israélien).

L’organisation d’élections anticipées nécessite l’accord de 61 élus, soit la majorité des députés de la Knesset, où le Likoud, parti de M. Netanyahou, compte le plus de sièges sans avoir cependant la majorité.

" J’ai tenu au courant le Premier ministre — à qui je souhaite une bonne santé et un prompt rétablissement (après son opération chirurgicale dimanche, NDLR), et nous allons poursuivre le dialogue sur cette question ", a ajouté M. Gantz, qui dirige le Parti de l’unité nationale (centre droit).

M. Netanyahou est sorti de l’hôpital mardi, deux jours après y avoir été admis pour être opéré d’une hernie, selon son bureau.

Rejet du Likoud

Le Likoud de M. Netanyahou a immédiatement rejeté l’appel de M. Gantz, estimant dans un communiqué que des élections au moment où Israël est en guerre " conduiraient inévitablement à la paralysie " et " nuiraient aux combats " de l’armée en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.

Des manifestations d’opposants à M. Netanyahou ont réuni des milliers de personnes ces dernières semaines et particulièrement depuis samedi, notamment à Tel-Aviv et Jérusalem. Les protestataires et proches de familles d’otages enlevés le 7 octobre en Israël ont appelé à la démission du Premier ministre.

Selon les derniers sondages, en cas d’élections anticipées, Benny Gantz serait largement en tête et devancerait M. Netanyahou, dont la popularité est en baisse depuis l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Avec AFP