La guerre dévastatrice dans la bande de Gaza est entré dimanche dans son septième mois, alors que les négociateurs des États-Unis, d’Égypte, du Qatar, d’Israël et du Hamas doivent se retrouver de nouveau au Caire pour une énième tentative de parvenir à une trêve.

Selon des médias américains, le chef de la CIA, Bill Burns, se trouve dans la capitale égyptienne pour rencontrer le chef du Mossad israélien, David Barnea, ainsi que des responsables égyptiens et qataris. La Maison Blanche a confirmé des pourparlers.

Des délégations israélienne et du Hamas se rendront dimanche dans la capitale égyptienne, aux côtés de M. Burns et du ministre qatari des Affaires étrangères, a indiqué samedi le média égyptien progouvernemental, Al-Qahera News.

Le président américain Joe Biden a appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou "à conclure un accord sur les otages" enlevés pendant l’attaque du Hamas. Il a aussi demandé au Qatar et à l’Égypte, les médiateurs avec les États-Unis, "d’obtenir du Hamas qu’il s’engage à accepter un accord", selon un haut responsable américain sous couvert d’anonymat.

Le Hamas, qui a confirmé le départ de sa délégation au Caire dimanche, a affirmé samedi qu’il ne renoncerait pas à ses exigences pour une trêve, dont "un cessez-le-feu complet", un retrait israélien de Gaza, un retour des déplacés, et un "sérieux" accord d’échange d’otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le Premier ministre fait face à des pressions accrues en Israël. Samedi soir, une large mobilisation anti-Netanyahou a eu lieu à Tel-Aviv et dans d’autres localités israéliennes pour réclamer sa démission, des élections législatives anticipées et un accord sur les otages, se trouvant depuis "six mois en enfer", pouvait-on lire sur une pancarte.

Le président israélien, Issac Herzog, a déclaré samedi que l’armée se battait, dans une "guerre difficile", pour ramener tous les otages.

En outre, le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, est parti samedi pour Washington où il va rencontrer de hauts dirigeants américains, sur fond de tensions au sujet de la conduite de la guerre par M. Netanyahou.

L’armée israélienne a annoncé dimanche la mort de quatre soldats dans la bande Gaza, portant à 604 le nombre de militaires israéliens tués dans le territoire palestinien.

 " Guerre contre l’humanité " 

"Le Royaume-Uni tout entier est choqué par le bain de sang et consterné par le meurtre de braves héros britanniques qui apportaient de la nourriture à ceux qui en avaient besoin", a déploré samedi le Premier ministre britannique Rishi Sunak. "Cette terrible guerre doit cesser. Les otages doivent être libérés. L’aide (…) doit affluer", a-t-il ajouté.

"Cela fait six mois que (l’armée israélienne) vise tout ce qui a l’air de bouger. Cela ne ressemble pas à une guerre contre la terreur, cela ne ressemble plus à une guerre pour défendre Israël. À ce stade, cela ressemble vraiment à une guerre contre l’humanité en soi", a déclaré sur la chaîne ABC le fondateur de WCK, le chef américano-espagnol José Andrés.

Le gouvernement australien a annoncé la nomination d’un conseiller spécial pour collaborer avec l’enquête israélienne sur ce drame.

Contrôlée strictement par Israël, l’aide, venant principalement d’Égypte, entre au compte-gouttes via le passage de Kerem Shalom entre le territoire israélien et le sud de Gaza.

Vendredi, Israël a annoncé prévoir l’ouverture "temporaire" d’autres points de passage pour acheminer l’aide, ainsi qu’une "augmentation de l’aide par Kerem Shalom".

AFP