Le chef d’une force de l’Union européenne (UE) chargée de protéger les navires de marchandises contre les attaques des Houthis en mer Rouge a déclaré mardi que l’opération avait atteint ses objectifs, mais que le trafic maritime ne pouvait pas augmenter sans plus de navires de guerre.

"Les distances à parcourir sont énormes", a déclaré le contre-amiral Vasileios Gryparis à l’AFP, au quartier général de l’opération de l’UE dans la ville grecque de Larissa.

"Jusqu’à présent, étant donné que le transport maritime est en baisse de plus de 50%, il est possible d’escorter tout navire qui demande protection."

"Nous avons accompagné 79 navires jusqu’à présent et aucun n’a subi de dommages pendant notre escorte."

"C’est un point de référence sur lequel nous pouvons nous appuyer pour augmenter le nombre de navires sous protection (…). Avec les moyens actuellement à notre disposition, ce n’est pas possible", a-t-il déclaré.

L’opération Aspides, nommée d’après le mot grec signifiant "bouclier", a été lancée par l’UE en février dans le but de protéger la navigation internationale.

Les Houthis ont commencé à attaquer des navires dans le golfe d’Aden et en mer Rouge en novembre, une campagne qu’ils disent mener en solidarité avec Gaza.

Ils ont promis de cibler les navires israéliens, britanniques et américains, ainsi que les navires se dirigeant vers les ports israéliens, perturbant ainsi le trafic sur la voie maritime vitale au large des côtes yéménites.

En mars, le département américain de la Défense a déclaré que les Houthis avaient attaqué des navires civils et militaires naviguant au large des côtes yéménites au moins 50 fois depuis le début de leurs attaques.

Les attaques ont fait grimper en flèche les coûts d’assurance pour les navires transitant par la mer Rouge et ont incité de nombreuses compagnies maritimes à emprunter le passage beaucoup plus long autour de la pointe sud de l’Afrique.

Avec AFP