Le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien (CGRI) a adopté des "mesures d’urgence" pour ses installations en Syrie, en prévision d’éventuelles représailles israéliennes à la frappe iranienne de la nuit de samedi à dimanche, selon le Wall Street Journal, qui cite un conseiller du gouvernement syrien et un activiste qui a été informé par les éléments syriens du CGRI.

Selon le WSJ, certaines bases du CGRI en Syrie ont été entièrement évacuées, tandis que d’autres ne le sont que la nuit, lorsque les membres craignent qu’une attaque israélienne soit la plus probable. Les sources ont aussi indiqué au WSJ que seuls quelques membres des Pasdarans restent sur place pour garder les arsenaux, alors que la plupart ont été évacués.

Dans le contexte d’une riposte israélienne qui se fait attendre, ces informations laissent à penser qu’Israël pourrait finalement choisir de ne pas attaquer directement l’Iran, mais plutôt de viser ses intérêts en Syrie de manière plus conséquente.

Cette possibilité reste néanmoins écartée par certains membres de l’Administration Biden, qui s’attendent à ce qu’Israël effectue une frappe limitée à l’intérieur de l’Iran, selon les déclarations faites mardi par un haut responsable américain sous couvert d’anonymat à la chaîne CBS News.

Selon ce dernier, Israël ne partage pas d’informations concernant ses cibles potentielles avec les États-Unis.

Washington n’a donc aucune idée concernant la forme que prendront d’éventuelles représailles israéliennes, ni quand elles se produiront, a précisé ce responsable. La Maison-Blanche ne sait pas non plus si Israël la préviendra en amont.

Israël prêt " sur la forme ", l’Iran à intervenir en réaction

En parallèle, l’armée israélienne a déclaré mardi avoir décidé de la forme que prendrait la riposte de l’État hébreu, mais pas du calendrier, ont indiqué plusieurs sources au Jerusalem Post.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a laissé entendre que l’armée israélienne avait l’intention de limiter l’attaque afin d’éviter une guerre régionale, tout en indiquant qu’elle n’était "pas très imminente" lors d’une visite au sein d’une unité de défense antiaérienne.

En face, l’Iran a déclaré mercredi que son armée était prête à faire face à toute attaque d’Israël, l’armée de l’air se disant prête à intervenir.

" Toute attaque du régime sioniste sur notre sol fera l’objet d’une réponse sévère ", a déclaré le président iranien Ebrahim Raissi lors d’un défilé organisé à l’occasion de la Journée de l’armée, ont rapporté les médias d’État.