L’Iran, allié du régime en Syrie, a fortement réduit sa présence militaire dans ce pays où il est sous le coup de frappes de plus en plus intenses imputées à Israël, ont indiqué mercredi à l’AFP une source proche du Hezbollah et une ONG.

Selon la source proche du Hezbollah libanais pro-iranien, présent en force en Syrie où il soutient le président Bachar el-Assad, ce redéploiement est intervenu au cours des dernières semaines.

"Les militaires iraniens se sont retirés de tout le sud syrien, depuis les environs de Damas en passant par Soueida et Deraa dans le sud", dont les régions limitrophes d’Israël, a précisé cette source.

Ils avaient cependant continué à se réunir au sein du consulat iranien à Damas, "s’y croyant à l’abri des frappes israéliennes", a ajouté cette même source.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé "un redéploiement des groupes iraniens depuis Damas et dans le sud de la Syrie (..) jusqu’à la frontière avec le Golan occupé par Israël".

Cette ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie a précisé que des combattants libanais et irakiens pro-iraniens avaient remplacé les Iraniens dans ces régions.

Des voyageurs de retour de Syrie ont indiqué à l’AFP que la présence iranienne était devenue moins visible à Damas, notamment dans les vieux quartiers de la ville où plusieurs bureaux relevant des militaires iraniens ont été fermés.

Les drapeaux, banderoles et portraits de dirigeants iraniens ont disparu de beaucoup de quartiers, ont ajouté ces voyageurs.

Israël, qui confirme rarement ses opérations en Syrie, a intensifié ses frappes sur les militaires iraniens et les groupes qui leur sont alliés en Syrie depuis le début de sa guerre à Gaza avec le Hamas palestinien.

Téhéran affirme que sa présence en Syrie se limite à des conseillers militaires, envoyés au début de la guerre civile en 2011 pour assister l’armée syrienne.

Mais selon l’OSDH, environ 3.000 militaires iraniens se trouvent dans le pays. Ils encadrent des dizaines de milliers de combattants du Hezbollah et d’autres groupes pro-iraniens irakiens, pakistanais ou afghans.

Avec AFP