Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, devrait soumettre au Congrès dès vendredi un rapport très critique sur la conduite d’Israël à Gaza, sans pour autant conclure que ce pays a violé les conditions d’utilisation des armes américaines, selon le site Axios.

Ce rapport, qui évalue la conformité d’Israël au droit international et examine les restrictions sur l’aide humanitaire à Gaza, a suscité le plus vif débat au sein du département d’État depuis l’attaque du 7 octobre.

Les autorités sanitaires locales indiquent que près de 35.000 Palestiniens ont été tués à Gaza, et un rapport d’Amnesty International, publié en avril, indique qu’Israël a utilisé des armes américaines contre des civils palestiniens dans l’enclave.

Alors que le Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail ainsi que l’USAID ont recommandé à M. Blinken de conclure qu’Israël a violé les termes du mémorandum sur la sécurité nationale, d’autres parties du département ont exercé des pressions pour certifier le contraire.

L’ambassadeur américain en Israël, Jack Lew, et l’envoyé humanitaire David Satterfield ont adressé un mémorandum à M. Blinken, affirmant qu’Israël ne viole pas le droit international dans le cadre de sa guerre à Gaza et ne fait pas obstruction à l’aide humanitaire depuis avril, après un ultimatum du président Biden.

Selon des responsables américains, le rapport de M. Blinken dressera une liste d’incidents préoccupants survenus à Gaza, les décrivant en termes très critiques. Cependant, il s’abstiendra de conclure qu’Israël a violé le droit international dans le contexte du mémorandum.

Tandis que des législateurs républicains qualifient le mémorandum de " bureaucratie inutile ", 88 démocrates affirment qu’il existe des " preuves suffisantes " que les restrictions israéliennes sur l’aide violent la loi américaine.