L’ONU a affirmé mardi avoir informé Israël de l’itinéraire de son véhicule touché par des tirs qui ont entraîné la mort, la veille, d’un de ses employés, de nationalité indienne, dans le sud de Gaza.

L’armée israélienne a affirmé n’avoir "pas été informée de l’itinéraire du véhicule" qui selon elle se trouvait dans une "zone de combat en cours".

Le porte-parole des Nations unies à Genève, Rolando Gomez, a affirmé que "l’ONU informe les autorités israéliennes du mouvement de tous (ses) convois" comme "c’est le cas sur tous les théâtres d’opération".

"C’était le cas hier (lundi) matin, nous les avons donc tenus informés. Il s’agissait d’un véhicule de l’ONU clairement identifié", a-t-il indiqué lors d’un point de presse régulier. "C’est un exemple clair du fait qu’il n’y a vraiment aucun endroit sûr à Gaza en ce moment", a-t-il ajouté.

M. Gomez a précisé que le membre du service de sécurité de l’ONU (UNDSS) tué lundi par des tirs, dont l’origine n’a pas été précisée, contre le véhicule onusien, était de nationalité indienne.

Il s’agit du premier décès d’un employé international de l’ONU dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

Selon l’ONU, un autre membre de l’UNDSS a été blessé par ces tirs et le véhicule a été touché alors que ces deux personnes se rendaient à l’hôpital européen de Rafah.

Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a envoyé un communiqué semblant avoir été rédigé lundi, indiquant que l’UNDSS l’avait informée des faits. "Nous examinons actuellement cette affaire", a ajouté l’armée, sans attribuer la responsabilité des tirs.

M. Gomez a indiqué que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait "demandé une enquête complète". "Nous voulons que les responsables rendent des comptes. (…). Les travailleurs humanitaires internationaux ne sont pas des cibles. De telles attaques doivent donc cesser", a-t-il dit.

Plusieurs employés palestiniens des Nations unies ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. L’Unrwa, agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens, dit avoir perdu à elle seule 188 de ses 13.000 employés à Gaza.

"Personne n’est en sécurité à Gaza, y compris les travailleurs humanitaires", a déclaré Philippe Lazzarini, le patron de l’Unrwa, sur le réseau social X.

Avec AFP

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