La Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont annoncé, mercredi, la reconnaissance d’un État palestinien, après plus de sept mois de combats dévastateurs dans la bande de Gaza.

Le gouvernement irlandais a indiqué qu’il reconnaîtra officiellement un État palestinien, sans pour autant préciser à partir de quel jour. L’annonce a été fait lors d’une conférence de presse, tenue par le Premier ministre Simon Harris, le vice-Premier ministre Micheal Martin et le ministre Eamon Ryan.

La Norvège, de son côté, prévoit d’annoncer la reconnaissance d’un État palestinien le 28 mai, a déclaré le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, malgré les mises en garde du gouvernement israélien.

En Espagne, le Premier ministre Pedro Sanchez a déclaré que la reconnaissance de la Palestine aura également lieu le 28 mai.

En mars, M. Sanchez avait précisé que l’Espagne et l’Irlande, ainsi que la Slovénie et Malte, avaient décidé de prendre leurs premières mesures en vue de la reconnaissance de la Palestine, considérant qu’une solution à deux États est essentielle pour une paix durable.

De son côté, la Pologne a déclaré qu’elle soutenait une solution à deux États. "Nous soutiendrons les efforts du Haut représentant de l’Union européenne et des autres pays qui estiment qu’une solution stable et à long terme est nécessaire", a déclaré le ministre polonais des affaires étrangères, Radoslaw Sikorski.

"Récompenser le Hamas"

Israël a rapidement réagi à ces annonces. Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé mercredi le rappel "pour consultations" de ses ambassadeurs en Irlande et en Norvège après la décision de ces pays de reconnaître un État de Palestine.

"Aujourd’hui, j’envoie un message clair à l’Irlande et à la Norvège: Israël ne restera pas silencieux sur cette question", a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, cité dans un communiqué de ses services.

"Après que l’organisation terroriste Hamas a perpétré le plus grand massacre de Juifs depuis la Shoah, après avoir commis les crimes sexuels les plus horribles que le monde ait connus, ces pays ont choisi de récompenser le Hamas et l’Iran et de reconnaître un État palestinien", a-t-il dénoncé.

Israël Katz a qualifié leur démarche de "tordue", estimant qu’il s’agissait d’une "injustice envers la mémoire des victimes du 7 octobre" et qu’elle portait "atteinte au droit d’Israël à l’autodéfense".

Du côté palestinien, Hussein al-Sheikh, secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a exprimé sa gratitude après les annonces de reconnaissance du statut d’État palestinien.

Selon Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, le mouvement salue "une étape importante", déclarant que "ces reconnaissances successives sont le résultat direct de cette résistance courageuse et de la persévérance historique du peuple palestinien, nous pensons qu’il s’agit d’un tournant dans la position internationale sur la question palestinienne".

Avec AFP