Les Etats-Unis estiment toujours que l’opération israélienne à Rafah reste "limitée", deux jours après un bombardement meurtrier dans cette ville du sud de la bande de Gaza qui a provoqué une vague d’indignation internationale, a fait savoir mardi le ministère américain de la Défense.

La Maison Blanche avait jugé la semaine dernière que l’opération militaire israélienne à Rafah était "ciblée et limitée" mais le président Joe Biden ne s’est pas exprimé sur la frappe de dimanche dans un camp de déplacés, qui a fait 45 morts et 249 blessés selon le ministère de la Santé à Gaza.

"Nous estimons toujours que ce qui se passe à Rafah, ce que fait l’armée israélienne, a une portée limitée", a déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point presse.

"Nous prenons très au sérieux ce qui s’est passé ce week-end. Nous avons tous vu les images, elles sont absolument horribles", a-t-elle ajouté. "Est-ce que nous soutenons ce qui s’est passé ce week-end? Bien sûr que nous ne voulons pas voir ce genre de morts".

Interrogée sur la présence de chars israéliens dans le centre-ville de Rafah, selon des témoins, Sabrina Singh a répété: "Rien n’a changé par rapport à ce que j’ai déjà dit. Nous estimons toujours qu’il s’agit d’une opération limitée".

"J’ai vu ces informations" sur les chars israéliens à Rafah, a-t-elle ajouté. "Nous voyons des mouvements à l’intérieur de Rafah, ce qui ne signifie pas que la portée et l’échelle de l’opération ont changé".

Premier soutien diplomatique et militaire d’Israël, Joe Biden avait à plusieurs reprises mis en garde contre une offensive majeure à Rafah, alors que la bande de Gaza est ravagée par plus de sept mois de guerre.

Environ un million de personnes ont déjà fui Rafah depuis trois semaines et le début de l’opération terrestre de l’armée israélienne, selon l’Unrwa, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.

Avec AFP