L’Algérie a proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies demandant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération de tous les otages détenus par le Hamas. Il exige, par ailleurs, qu’Israël "mette immédiatement fin à son offensive militaire" à Rafah, à la pointe sud de l’enclave palestinienne, selon le texte vu mardi par l’AFP.

À l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité mardi après-midi à New York, l’ambassadeur algérien à l’ONU Amar Bendjama a annoncé que son pays allait faire circuler auprès des autres membres du Conseil un "texte court, un texte clair, pour arrêter le massacre à Rafah".

Dans ce projet de résolution vu mardi soir par l’AFP, le Conseil, mettant en avant les décisions de la Cour internationale de justice, "décide qu’Israël, puissance occupante, doit arrêter immédiatement son offensive militaire et toute autre action à Rafah".

Il exige également "un cessez-le-feu immédiat respecté par toutes les parties" et "la libération sans condition de tous les otages".

L’Algérie avait réclamé, lundi, la réunion d’urgence du Conseil, au lendemain d’une frappe israélienne nocturne à Rafah.

L’ambassadeur algérien n’a pas précisé quand il espérait pouvoir mettre au vote le projet de résolution.

"Nous espérons que ça pourra être fait aussi vite que possible parce que des vies sont en jeu", a commenté l’ambassadeur chinois Fu Cong, espérant un vote dès cette semaine.

"Il est grand temps que ce Conseil agisse et adopte une nouvelle résolution", a plaidé, de son côté, avant le début de la réunion, l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, mettant lui aussi en avant une "question de vie ou de mort".

Interrogée sur le projet de texte algérien, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a indiqué attendre de le voir. "Et après nous y réagirons."

Avec AFP