David Mencer, porte-parole du gouvernement israélien, a affirmé lundi que le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, jugeait "incomplet" le plan présenté par le président américain, Joe Biden, pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération d’otages.

Le Premier ministre a également estimé que "la guerre cesserait dans le but de récupérer les otages" avant de nouvelles discussions sur la manière de parvenir à l’objectif de guerre qui est d’éliminer le Hamas, a-t-il ajouté.

"Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes", a déclaré M. Netanyahou, cité dans un communiqué séparé envoyé par son bureau.

Vendredi, le président américain avait évoqué un plan en trois étapes, présenté comme une initiative israélienne, qui mettrait fin aux combats, libérerait tous les otages et déboucherait sur le lancement de la reconstruction de la bande de Gaza, près de 8 mois après le début de la guerre entre le Hamas et l’armée israélienne.

Lundi, les partenaires d’extrême-droite de la coalition gouvernementale de M. Netanyahou, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, ont tous les deux durement critiqué cette proposition.

M. Ben Gvir a assuré que la proposition présentée par M. Biden signifierait que la guerre se termine "sans atteindre l’objectif que le cabinet avait clairement fixé: la destruction du Hamas". Si M. Netanyahou signait un "accord irresponsable", M. Ben Gvir a déclaré que son parti "briserait le gouvernement".

"Si par malheur le gouvernement décide d’adopter cette proposition de capitulation, nous n’aurons rien à faire avec cela", a asséné pour sa part M. Smotrich. "Nous agirons pour remplacer ces dirigeants défaillants par une nouvelle direction", poursuit-il.

De son côté, le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a déclaré que le gouvernement israélien ne pouvait "ignorer l’important discours de M. Biden". Il a rappelé qu’il s’engageait à soutenir M. Netanyahou pour parvenir à un accord sur les otages.

Avec AFP