Le président américain, Joe Biden, a qualifié pour la première fois son rival Donald Trump de "délinquant", depuis le verdict de culpabilité rendu jeudi par la justice à New York dans le procès pénal historique de l’ancien président républicain.

"Pour la première fois dans l’histoire américaine, un ex-président qui est un délinquant condamné par la justice se présente à la présidence", a déclaré lors d’une soirée de levée de fonds dans le Connecticut, le président démocrate qui affrontera son prédécesseur le 5 novembre pour l’élection présidentielle.

"Aussi perturbant que cela puisse être, son offensive tous azimuts contre le système judiciaire américain est encore plus néfaste", a ajouté Joe Biden, affirmant que la campagne présidentielle était " entrée en terrain inconnu la semaine dernière".

Pour le président démocrate, Donald Trump représenterait une menace encore plus grande pour la démocratie américaine s’il remportait à nouveau la Maison-Blanche en novembre.

"Quelque chose s’est brisé dans ce gars-là pour de vrai" après sa défaite à la dernière présidentielle, a lancé Joe Biden. "Ça le rend littéralement fou", a-t-il ajouté.

Joe Biden a également fustigé les déclarations de Donald Trump, affirmant dimanche qu’une condamnation à de la prison ferme pourrait être "un point de rupture" pour ses partisans.

Ces propos ont une résonance particulière dans un pays encore marqué par l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, lorsque des partisans du républicain ont tenté d’empêcher la certification de la victoire à la présidentielle par Joe Biden.

"Il dit que s’il perd, il va y avoir un bain de sang en Amérique. Quel genre d’homme dit ça?", a déclaré le démocrate lundi.

Le seul commentaire précédent de Joe Biden sur le verdict de culpabilité de Donald Trump était vendredi à la Maison Blanche, quand il a déclaré que " nul n’est au-dessus des lois " – sans aller jusqu’à le qualifier de délinquant.

L’équipe de campagne du démocrate joue depuis le début un numéro d’équilibriste autour des déboires judiciaires de Donald Trump – ne s’aventurant pas à l’attaquer frontalement sur ce sujet.

Avec AFP