L’ONU "salue" l’annonce dimanche d’une pause des opérations militaires israéliennes dans le sud de la bande de Gaza, mais demande que cela "conduise à d’autres mesures concrètes" pour faciliter l’aide humanitaire, a indiqué à l’AFP un porte-parole à Genève.

"Nous saluons cette annonce mais bien entendu, cela ne s’est pas encore traduit par une aide accrue pour les personnes dans le besoin", a souligné Jens Laerke, le porte-parole de l’agence onusienne pour les situations d’urgence (Ocha).

L’armée israélienne a annoncé dimanche qu’elle observerait "une pause tactique" quotidienne dans le sud de la bande de Gaza pour "accroître le volume d’aide humanitaire entrant" sur le territoire palestinien.

"Une pause tactique locale de l’activité militaire pour des raisons humanitaires sera observée de 08H00 à 19H00 (05H00 à 16H00 GMT) tous les jours et jusqu’à nouvel ordre", à partir du point d’entrée israélien de Kerem Shalom jusqu’à la route Salah al-Dine puis vers le nord, a indiqué l’armée dans un communiqué.

La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à "augmenter le volume d’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza" à la suite de discussions avec l’ONU et d’autres organisations, a-t-elle précisé.

Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’éloigner en raison des exigences contradictoires d’Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par le président américain Joe Biden.

L’armée israélienne a annoncé la mort samedi de huit soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le Hamas continue de faire rage depuis plus de huit mois.

Selon l’ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75% des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre. Plus de 8.000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Avec AFP