Des pourparlers de paix Arménie-Azerbaïdjan à Washington
©(Photo de Davit GHAHRAMANYAN/AFP)
Les chefs de la diplomatie arménien et azerbaïdjanais doivent se retrouver ce mercredi à Washington pour de nouveaux pourparlers de paix, sous l'égide du secrétaire d'État américain Antony Blinken, selon le ministère arménien des Affaires étrangères.

« Une réunion trilatérale avec le ministre des Affaires étrangères arménien Ararat Mirzoïan, le ministre des Affaires étrangères azerbaïdjanais Jeïhoun Baïramov et le secrétaire d'État américain Antony Blinken aura lieu le 10 juillet», a indiqué la porte-parole du ministère arménien, Ani Badalian.

La réunion se tiendra en marge du sommet de l'Otan, a-t-elle précisé.

Après trois décennies de conflits, les discussions vers un accord de paix global entre ces deux pays voisins du Caucase ont progressé depuis que l'Azerbaïdjan s'est emparé du Haut-Karabakh à l'issue d'une offensive-éclair en septembre 2023, chassant plus de 100 000 Arméniens de cette enclave.

Un accord sur la délimitation de la frontière entre les deux pays a été entériné en avril, qui s'est traduit par la cession à l'Azerbaïdjan de quatre villages frontaliers de la région de Tavouch.

Une série de manifestations a suivi, dans la région arménienne concernée et aussi à Erevan. Les participants ont réclamé - en vain jusqu'ici - la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.


Ce dernier a par ailleurs indiqué la semaine dernière que l'Arménie avait « besoin d'une nouvelle Constitution», car la loi fondamentale « ne reflète pas la vision des citoyens sur les relations entre les deux pays».

La Constitution actuelle, qui remonte à l'effondrement de l'URSS et l'indépendance de l'Arménie en 1991, cite comme objectif la réunification avec le Haut-Karabakh.

Les propos de M. Pachinian semblent indiquer qu'il est prêt à répondre à une demande du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, qui a indiqué qu'un accord de paix ne pouvait être trouvé tant que l'Arménie n'aurait pas retiré ses revendications territoriales de sa Constitution.

La semaine dernière, M. Aliev a estimé qu'un accord de paix pourrait être finalisé en quelques mois.

Avec AFP
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