Un responsable du Hamas, Hossam Badran, a déclaré, mercredi, à l’AFP, que l’"intensification" des "massacres" israéliens dans la bande de Gaza avait pour effet de renforcer les exigences du mouvement islamiste, au moment où des négociations doivent reprendre en vue d’un cessez-le-feu.

Interrogé sur les opérations israéliennes dans la ville de Gaza, où l’armée a renforcé son offensive ces derniers jours, M. Badran a estimé qu’Israël tentait "de faire pression sur les négociations en intensifiant les bombardements, les déplacements et les massacres, en espérant que la résistance (les groupes armés, NDLR) renoncera à ses demandes légitimes".

"Mais elle obtiendra le résultat inverse, car les massacres nous poussent à nous accrocher à nos exigences concernant l’arrêt de la guerre et le retrait de Gaza", a-t-il ajouté.

En parallèle, quatre écoles ont été visées par l’armée israélienne en quatre jours, faisant au moins 49 morts, d’après des sources à Gaza. Israël a dit viser des "terroristes".

Le chef politique du mouvement islamiste, Ismaïl Haniyeh, avait indiqué, lundi, avoir averti les médiateurs que les "conséquences catastrophiques" des événements en cours pourraient "ramener les négociations à la case départ".

Après des mois d’efforts restés vains, de nouvelles discussions sont prévues au Qatar pour tenter d’avancer vers un cessez-le-feu et une libération d’otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

"Nous ne pouvons savoir avec certitude jusqu’à quel point pourront aller les négociations malgré la souplesse que nous avons manifestée", a affirmé M. Badran, accusant le Premier ministre Benjamin Netanyahou de tenter "d’empêcher de parvenir à un accord pour des raisons purement personnelles".

Avec AFP