À la suite de la mort d’Ismaïl Haniyé mercredi, une question fondamentale demeure: qui prendra la tête du Hamas maintenant? Le leader du Hamas, Ismaïl Haniyé, a été tué, mercredi matin, dans une frappe aérienne israélienne en Iran.

Sa disparition laisse planer une incertitude sur l’avenir de la direction du Hamas, bien que plusieurs cadres supérieurs soient pressentis pour lui succéder.

Yahya Sinouar

Yahya Sinouar, chef de la branche politique du Hamas dans la bande de Gaza, lors d’une réunion à Gaza City le 30 avril 2022. (Mahmud Hams, AFP)

Yahya Sinouar, le leader le plus haut placé encore en vie est l’actuel chef du Hamas à Gaza.

Né à Khan Younès en 1962, M. Sinouar aurait joué un rôle crucial dans la planification et l’exécution de l’attaque du 7 octobre, selon le New York Times.

Sa localisation actuelle est inconnue, car il est en fuite depuis le début du conflit.

Cependant, il est presque certain qu’il se trouve toujours à Gaza, coordonnant les actions de l’appareil militaire du Hamas.

Selon CNN, lors des négociations de cessez-le-feu, il fallait souvent plusieurs jours pour lui faire parvenir des messages en raison des mesures de sécurité strictes mises en place pour le protéger des tentatives d’assassinat israéliennes.

Pour cette raison, il est peu probable qu’il prenne la tête politique du mouvement, son rôle dans la gestion de la guerre étant également trop central pour qu’il soit remplacé.

Khaled Mechaal

Khaled Mechaal, né en 1956, est l’ancien chef du Hamas et un membre fondateur de son bureau politique.

Il a pris la tête du Hamas en 2004, après l’assassinat par Israël de ses précédents dirigeants, Cheikh Ahmed Yassin et Abdel Aziz Al-Rantissi.

En 1997, M. Mechaal a été victime d’une tentative d’assassinat majeure en Jordanie, ce qui a poussé le roi Hussein à exiger du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, un antidote au poison utilisé dans le complot, sous menace de rompre les relations diplomatiques.

Sous sa direction, le Hamas a remporté une victoire retentissante lors des élections législatives palestiniennes en 2006.

M. Mechaal a quitté ses fonctions en 2017 à l’issue de son mandat, laissant la place à l’ascension d’Ismaïl Haniyeh.

Dans un contexte de conflit intense, les dirigeants du Hamas pourraient chercher une personne expérimentée pour diriger le mouvement.

Moussa Abou Marzouk

Moussa Abou Marzouk, né en 1951 à Rafah, est un membre fondateur du Hamas et une figure éminente de son bureau politique.

Selon le Conseil européen des relations étrangères (ECFR), M. Marzouk a vécu 14 ans aux États-Unis, où il a contribué à la création de plusieurs institutions et fondations islamiques et a obtenu une carte verte en 1990.

En tant que vice-président du bureau politique et chef du bureau des relations internationales, il a joué un rôle majeur dans les récentes négociations de réconciliation avec le Fatah.

Il avait auparavant été candidat à la direction du parti, mais a perdu l’élection de 2017 face à Ismaïl Haniyeh.

Depuis le début de la guerre, il vit au Qatar, et ses récentes réussites dans les négociations de réconciliation pourraient en faire un prétendant sérieux au poste de prochain leader.

Mahmoud al-Zahar

Mahmoud al-Zahar, né en 1945, est un autre membre fondateur du Hamas et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne.

Peu d’informations sont disponibles sur son enfance, hormis le fait qu’il est originaire de la ville de Gaza.

M. Al-Zahar est connu pour avoir perdu deux fils, tués par Israël en 2003 et 2008.

Selon le Conseil européen des relations étrangères (ECFR), M. Al-Zahar est "considéré comme l’un des dirigeants du Hamas les plus bellicistes, connu également pour ses valeurs conservatrices."

Izzat al-Risheq

Izzat al-Risheq, né en 1960, est un autre fondateur et membre éminent du bureau politique. Comme Moussa Abou Marzouk, M. Al-Risheq a également joué un rôle dans les récentes négociations de réconciliation avec le Fatah.

Il a exercé plusieurs fonctions importantes au sein du Hamas, notamment à la tête de son département des médias et du comité électoral de 2006.

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