L’armée israélienne a annoncé que le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), le général Erik Kurilla, était arrivé en Israël lundi pour évaluer la situation en matière de sécurité, en pleines tensions dans la région pour éviter une escalade militaire.

M. Kurilla a rencontré le chef de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, et "a procédé à une évaluation conjointe de la situation en matière de sécurité et de questions stratégiques, ainsi qu’à des préparatifs conjoints dans la région, dans le cadre de la réponse aux menaces au Moyen-Orient", a déclaré l’armée dans un communiqué.

Il a également rencontré le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, ce dernier lui ayant exprimé sa "gratitude" vis-à-vis des États-Unis pour avoir "renforcé les capacités de défense d’Israël", selon un communiqué de son bureau.

"Le fait que vous arriviez en Israël maintenant est un signe du soutien des États-Unis à Israël", a-t-il ajouté à l’adresse de M. Kurilla.

Depuis plusieurs jours, la situation au Proche-Orient est particulièrement instable. Plusieurs pays ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Liban ou l’Iran et les médias israéliens s’inquiètent d’annulations éventuelles de vols au départ de Tel-Aviv.

"On a quand même un risque d’embrasement qui n’a jamais été aussi élevé depuis le 7 octobre", juge un diplomate européen basé à Tel-Aviv dans un entretien à l’AFP avant d’ajouter que les chancelleries occidentales disent aux belligérants "d’arrêter de jouer avec un feu qu’ils ne contrôlent pas".

"On anticipe un degré de coordination assez avancé dans la riposte de l’Iran et de ses proxys", poursuit-il "ça ne veut pas dire qu’il y aura simultanéité de la réponse de la part de tous les fronts, mais en tout cas, ce sera une réponse coordonnée".

"Les acteurs affirment toujours vouloir éviter la guerre, mais tous les ingrédients de la tragédie grecque sont réunis: des acteurs qui ne veulent pas la guerre mais qui sont emportés par leur propre rhétorique agressive, de part et d’autre".

S’il n’a "pas de boule de cristal", il rappelle que l’absence de changement des directives données par l’armée israélienne aux civils signifie, en théorie, qu’une attaque n’est pas si imminente.

Avec AFP