Encore un point de ressemblance avec le conflit syrien. L’Unesco a rapporté vendredi que 53 sites culturels ont été endommagés par les hostilités en Ukraine. Rien ne permet d’affirmer que ses monuments, bâtiments et autres statues ont été volontairement détruits ou endommagés, comme c’était le cas pour les sites antiques en Syrie. Mais il est choquant de penser que des sites historiques ont pu traverser des siècles catastrophiques et des conquêtes barbares pour finalement être endommagés au 21ᵉ siècle alors que l’humanité a atteint un degré avancé de civilisation et de progrès technologique. Voici quelques sites emblématiques d’Ukraine, la plupart de ces monuments ont été protégés par des sacs de sables et autres échafaudages.

 

Au moins 53 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier, a rapporté vendredi l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, l’Unesco.

Parmi ces sites figurent 29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments, dont l’Unesco a pu vérifier les dégâts par de l’imagerie satellitaire et des acteurs sur place, a expliqué un porte-parole de l’Unesco, selon lequel cette liste " n’est pas exhaustive ".  " Nos experts continuent d’instruire un certain nombre de signalements ", a-t-il poursuivi.

Cinq de ces sites se trouvent dans la région de Tcherniguiv, une ville pilonnée par l’armée russe qui apparaît dans une liste " indicative " de l’Unesco, c’est-à-dire que Kiev devait à terme présenter leur candidature afin qu’ils intègrent le Patrimoine mondial onusien.

Cinq autres se situent dans la région de Kiev et 18 dans celle de Kharkiv, également cible de bombardements russes nourris, selon la liste de l’Unesco consultée par l’AFP. Le reste des sites endommagés est partagé entre les régions de Soumy (Nord-Est), Jitomir (ouest de Kiev), Zaporojie (Sud), Donetsk et Lougansk (Est).Cette liste ne contient pas d’informations sur la ville de Marioupol (sud-est), assiégée et bombardée par les forces russes, ou celle de Kherson (sud), occupée par ces forces.

Interrogé sur le fait de savoir si ces destructions avaient été commises par les forces russes, le porte-parole a répondu : " Ces 53 sites dont nous avons pu vérifier les dégâts regroupent des signalements effectués par les autorités ukrainiennes ", sous-entendant que Moscou était bien responsable.

La Russie est signataire d’une convention onusienne signée en 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé.

" Toute violation de ces normes engagera la responsabilité internationale de ses auteurs ", a rappelé la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay dans un courrier envoyé le 17 mars au ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

AFP