Privé de ses fournisseurs occidentaux en raison des sanctions internationales, un constructeur automobile russe (le nom n’a pas été dévoilé) chercherait des composants en Iran, a annoncé le 2 mai l’Association iranienne des fabricants de pièces automobiles (IAMPA). De nombreuses entreprises iraniennes auraient ainsi été sondées par le Russe.

Un constructeur automobile russe, dont le nom n’a pas été dévoilé, a demandé à l’Iran de lui fournir des composants essentiels qu’il ne peut plus trouver dans son pays en raison des sanctions internationales après l’invasion de l’Ukraine.

Selon un responsable de l’Association iranienne des fabricants de pièces automobiles (IAMPA), cité lundi 2 mai par l’agence officielle Irna, le constructeur automobile russe a sondé les fabricants iraniens de pièces et d’équipements sur la possibilité d’approvisionner ses lignes de production.

" Compte tenu de la demande de coopération du constructeur automobile russe avec les équipementiers iraniens, les constructeurs qui ont la capacité de fournir la partie russe en termes de qualité et de quantité de production, peuvent tenter leur chance pour une présence sur le marché de ce voisin du nord ", a déclaré Hossein Bahreinian.

Les systèmes de freinage antiblocage hydrauliques, les servomoteurs de freinage du maître-cylindre, les capteurs ABS, les ceintures de sécurité, les airbags, les climatiseurs, les capteurs d’oxygène, les thermostats et les systèmes de lève-vitre font partie des pièces demandées par le constructeur automobile russe, a-t-il précisé.

La guerre en Ukraine a bouleversé la production automobile en Russie. Plusieurs fabricants mondiaux ont interrompu les livraisons vers la Russie, tandis que d’autres ont été contraints de suspendre la production en raison d’une pénurie de composants.

Plusieurs constructeurs étrangers et locaux disposent d’usine d’assemblage et de fabrication automobile en Iran. (AFP)

 

 

De nombreux constructeurs ont annoncé l’arrêt de la vente de composants ou de voitures à la Russie, à l’instar d’Audi, Honda, Jaguar ou Porsche. D’autres ont annoncé l’arrêt de la production, comme Renault, BMW, Ford, Hyundai, Mercedes, Volkswagen ou Volvo.

Les usines d’AvtoVAZ (groupe Renault-Nissan), le premier producteur de voitures en Russie, employant des dizaines de milliers de personnes, sont quasiment à l’arrêt en raison d’une pénurie de composants importés.

Le groupe Renault, après avoir annoncé l’arrêt de son usine de Moscou, évalue désormais les options de retrait du pays, où il est particulièrement exposé.

En Russie, Renault est associé pour AvtoVAZ avec le conglomérat public russe Rostec, dirigé par Sergueï Tchémézov, un allié du président Vladimir Poutine qui a lancé l’invasion de l’Ukraine le 24 février, suscitant en représailles une série de sanctions occidentales contre la Russie.

Certains composants automobiles fabriqués en Iran, tels que les systèmes de refroidissement du moteur, les suspensions et les pièces moulées, ont été exportés vers le marché russe ces dernières années.

Avec AFP

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