Hossein Taeb, chef des services de renseignements des Gardiens de la révolution depuis douze ans, a été remplacé par Mohammed Kazemi. Ce remplacement intervient alors que de nombreux membres du corps d’élite a été tué ces dernières semaines , provoquant plusieurs remaniements au sein de l’armée idéologique de la République islamique d’Iran. Hossein Taeb occupera la position de conseiller du général Hosseim Salami, qui dirige les Gardiens de la révolution. 

Les assassinats de hauts-gradés des Gardiens de la révolution se sont multipliés ces derniers mois. Le colonel des Gardiens Sayyad Khodaï, a été tué devant son domicile dans l’est de la capitale iranienne par des assaillants à moto qui lui ont tiré dessus à cinq reprises. (AFP)

Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne, ont annoncé jeudi avoir remplacé leur chef des services de renseignements Hossein Taeb, en poste depuis 12 ans.

" Le chef des Gardiens, le général Hossein Salami a nommé le général Mohammad Kazemi à la tête des services de renseignements ", a indiqué leur porte-parole Ramezan Sharif dans un communiqué.,Le général Salami a nommé Hossein Taeb, qui est un religieux, comme son propre conseiller, selon le communiqué.

Le remplacement du chef des renseignements des Gardiens, un corps désigné comme groupe terroriste par les États-Unis, intervient alors qu’un certain nombre de membres de la branche idéologique de l’armée iranienne ont été tués ces dernières semaines.

Le 13 juin, Ali Kamani, membre de la division aérospatiale des Gardiens, est mort lors d’une mission à Khomein, dans la province centrale de Markazi, ont indiqué les Gardiens dans un communiqué, sans donner de détails.

Plus tôt en juin, le colonel Ali Esmailzadeh, commandant de l’unité des opérations extérieures des Gardiens, la Force Qods, est mort " dans un accident à son domicile ", selon l’agence de presse officielle Irna.

L’Iran et Israël se livrent une guerre de l’ombre depuis des années, mais les tensions se sont accrues à la suite d’une série d’incidents très médiatisés que Téhéran a imputés à Israël.

Le 22 mai, le colonel des Gardiens Sayyad Khodaï, 50 ans, a été tué devant son domicile dans l’est de la capitale iranienne par des assaillants à moto qui lui ont tiré dessus à cinq reprises.

La télévision d’État iranienne a déclaré que Khodai était membre de la Force Qods et qu’il était " connu " en Syrie, où l’Iran a déployé des " conseillers militaires ".

Les Gardiens ont décrit Khodai comme un " défenseur du sanctuaire ", un terme utilisé pour ceux qui travaillent pour le compte de Téhéran en Syrie ou en Irak. Les Gardiens ont accusé les " sionistes " d’être derrière l’assassinat et ont juré de se venger.

Au même moment, les médias locaux turcs ont rapporté jeudi que huit personnes qui auraient travaillé pour une cellule de renseignement iranienne prévoyant de tuer des touristes israéliens à Istanbul ont été arrêtées.

La semaine dernière, Israël a exhorté ses citoyens à quitter la Turquie immédiatement en raison de menaces de la part d’agents iraniens.

Avec AFP

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