La gymnaste américaine Simone Biles, superstar planétaire, part en quête de sa première médaille individuelle aux Jeux olympiques de Paris dont le nageur français Léon Marchand, qui replonge jeudi, restera quoi qu’il arrive un des visages pour l’histoire.

Biles pour passer la sixième

Evident, son bonheur d’être là a éclaté au grand jour mardi soir quand elle a remporté la cinquième médaille d’or olympique de sa carrière (pour huit médailles en tout), au concours général par équipes.

C’est en individuel que Simone Biles entend jeudi monter sur la plus haute marche du podium. Un sixième titre et elle supplanterait une autre légende de la gymnastique, Nadia Comaneci, en tribunes mardi pour assister à la rédemption de l’Américaine, trois ans après son effondrement psychologique de Tokyo.

Mardi, Biles a commencé sa journée par un " suivi psychologique ". " J’ai dit à ma psy que je me sentais calme et prête, et c’est exactement comme ça que ça s’est passé ", a raconté l’Américaine.

L’autre favorite, la Brésilienne Rebeca Andrade évoquait avant les Jeux son duel avec Biles, dans un entretien avec l’AFP: " Je ne saurais pas dire comment la battre, car je ne suis pas focalisée sur elle, mais sur moi-même. Je serai fière si je peux donner le meilleur de moi-même. Et j’espère qu’elle sera également à son meilleur niveau, car c’est un honneur de disputer une compétition à ses côtés ".

L’Américaine Suni Lee pourrait s’immiscer dans ce face-à-face. La tenante du titre revient aussi de loin: il y a quelques mois, une maladie rénale semblait condamner sa carrière sportive.

Même si elle devait être battue, Biles, soutenue par les célébrités américaines en tribunes, aura encore trois occasions de titres individuels (saut, poutre et sol).

Marchand poursuit sa quête

Il en est à trois médailles d’or… Sur 400 m nages dimanche, ce qui était prévu, puis mercredi sur 200 m papillon en prenant le meilleur en 1:51.21 (quatrième chrono de tous les temps) sur le favori et recordman du monde, le Hongrois Kristof Milak, très abattu. Et sur 200 m brasse, il n’a jamais laissé le moindre espoir à ses poursuivants, signant le deuxième chrono de l’histoire (2:05.85) pour devancer le sortant Zac Subblety-Cook.

Une soirée historique: avant Marchand, aucun Français n’avait inscrit plusieurs titres olympiques individuel à son palmarès. Personne n’était même monté sur les deux podiums des 200 m brasse et papillon. Et personne n’avait remporté deux titres individuels le même jour depuis l’Est-Allemande Kornelia Ender le 23 juillet 1976 à Montréal. Chez les hommes, il faut remonter à 1900…

Mais Léon Marchand n’est pas rassasié. Il s’aligne pour les séries du 200 m 4 nages, course dont il est le favori, avec son statut de double champion du monde.

Il n’est pas le seul Français en mesure d’écrire l’histoire olympique. Après l’or à Londres, l’argent à Rio et Tokyo, Florent Manaudou est en lice pour un exploit inédit, marqueur d’une longévité exceptionnelle: monter quatre fois de suite sur le podium du 50 m libre. Grands noms de leur sport, le Russe Aleksandr Popov ou les Américains Matt Biondi, Anthony Ervin et Gary Hall Jr n’y sont pas parvenus.

La concurrence s’annonce très rude avec la star américaine Caeleb Dressel, l’Australien Cameron McEvoy, auteur de la meilleure performance mondiale de l’année (21 sec 13), et le Britannique Ben Proud. Mais le chrono réalisé par Manaudou en juin lors championnats de France autorise l’espoir: 21 sec 52.

L’athlétisme en marche

Sport olympique N.1, l’athlétisme lance ses onze jours de compétition jeudi avec une boucle d’un kilomètre en plein centre de Paris, pour les 20 km marche hommes et femmes. Avant les épreuves au Stade de France vendredi, l’athlétisme distribue ses premiers titres, dont rêvent les deux tenants italiens Massimo Stano et Antonella Palmisano.

Avec AFP

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