Au terme d’une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, les transporteurs routiers ont décidé de suspendre leur mouvement, qui devait se poursuivre jusqu’à vendredi, pour donner au gouvernement une dernière chance pour débattre de leur dossier.

Au terme d’une journée de protestations et de coupures de routes, les transporteurs routiers suspendront leur mouvement jeudi, question d’accorder une dernière chance au Conseil des ministres pour débattre de leur dossier. Les chauffeurs des transports routiers veulent être exemptés du paiement de la taxe mécanique et désirent bénéficier d’une subvention sur le prix du bidon d’essence qui ne fait que flamber.

Ils réclament également une amélioration de leurs conditions de travail. " Les mouvements qui seront organisés à l’avenir ne se feront plus au détriment des citoyens, mais viseront directement les responsables et organismes concernés ", a affirmé le président des fédérations et syndicats du secteur des transports routiers, Bassam Tleiss, dans une conférence de presse.

Dès l’aube, les chauffeurs ont coupé les principaux axes routiers du pays, paralysant la circulation et l’activité économique dans la capitale et les grandes agglomérations des régions périphériques. Leur mouvement devait se poursuivre jusqu’à vendredi. Or, mercredi, au terme de la session du Conseil des ministres, le ministre de l’Information par intérim a déclaré que ses collègues aux Travaux publics, à l’Intérieur et aux Finances allaient examiner les revendications et la situation des chauffeurs routiers en prenant en compte la situation du Trésor public.

" Notre mouvement d’aujourd’hui n’avait pas pour objectif de déranger les gens, mais un moyen pour le syndicat d’exprimer sa contrariété face à l’indifférence du gouvernement et du Premier ministre ", a insisté M. Tleiss lors de la conférence de presse. Il a rappelé que M. Mikati était parvenu à un accord avec les transporteurs routiers en octobre dernier, conformément auquel le prêt d’une valeur de 295 millions de dollars, octroyé par la Banque mondiale au Liban en 2018 pour moderniser les transports publics, sera attribué aux transports publics. Le Conseil des ministres n’a pas toutefois discuté ni accepté cet accord.

Revenant sur la mobilisation de mercredi, M. Tleiss a présenté ses excuses au " peuple libanais " qui a souffert des embouteillages provoqués par les coupures des routes. " Le Conseil des ministres est responsable de ce qui s’est passé, a-t-il insisté. C’est lui qui a poussé les transporteurs routiers à agir de la sorte, puisque le gouvernement est indifférent ". Il a enfin souhaité que le cabinet avalise cet accord, " parce que le coût du transport est élevé et atteint 40.000 livres par passager ".
Enfin, le ministre de l’Éducation Abbas Halabi a annoncé que les cours dans les écoles et universités reprendront normalement jeudi, en présentiel.