Un groupe des familles des victimes de la double explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, ont observé mercredi en fin d’après-midi une manifestation de solidarité avec le juge Tarek Bitar, chargé d’enquêter sur l’explosion.

Rassemblés quartier Badaro, les proches se sont dirigés en convoi vers le domicile du ministre de la Justice Henri Khoury, à Hazmieh. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit William Noun, dont le frère a été tué par la double explosion, dessiner avec une bombe de peinture rouge la phrase " Qui a tué les pompiers de Beyrouth ? ", avant d’écrire les noms des victimes.

Les manifestants ont également frappé à plusieurs reprises à la porte de la maison, sans que personne ne leur ouvre.

Un autre groupe du collectif Noun s’est rendu devant le domicile du procureur général près la cour de cassation, Ghassan Oueidate. Munis du drapeau libanais et des photos de leurs proches, les manifestants l’ont accusé " de bloquer l’enquête, la vérité et la justice ", parce qu’il " entrave les permutations judiciaires qui devraient compléter la formation de l’assemblée plénière de la Cour de cassation ". Cela permettra à l’assemblée plénière de se réunir pour examiner les recours en dessaisissement présentés contre le juge Bitar par les députés et anciens ministres berrystes, Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaïter, mis en cause dans le dossier.