L’Irak et les Emirats arabes unis joueront leur match comptant pour les qualifications pour le Mondial-2022 sur terrain neutre et non plus à Bagdad, a annoncé mercredi la Fédération irakienne de football, mettant en avant des préoccupations sécuritaires.
Il n’était pas clair dans l’immédiat quel pays accueillera le match prévu le jeudi 24 mars. Cette décision vient doucher les espoirs de l’Irak, qui avait annoncé le 27 février une levée de l’interdiction imposée par la Fifa concernant l’organisation de matchs en Irak.
Bagdad a été privée durant de longues années de rencontres internationales en raison de l’instabilité et des conflits à répétition.
"La décision a été prise après les derniers tirs de missiles ayant visé Erbil", la capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak, a déclaré Mohamed Farhane, un responsable de la Fédération irakienne, cité par l’agence de presse INA.
Dimanche, l’Iran a reconnu avoir tiré des salves de missiles sur Erbil, assurant avoir pris pour cible des positions israéliennes.
Des accusations démenties par les autorités kurdes qui nient la présence de tels sites sur leur territoire, affirmant que les missiles visaient le consulat américain à Erbil.
La Fédération émiratie de football a confirmé que le match se jouerait sur terrain neutre, sans donner plus de précisions.
Ahmed al-Moussaoui, un dirigeant de la Fédération irakienne cité par INA, a évoqué la Jordanie. Youssef Faal, responsable communication à la Fédération, a déclaré à l’AFP que son institution "tentait de convaincre la Fifa et la Confédération asiatique de football" pour que le match se tienne en Irak.
Depuis plusieurs mois les autorités irakiennes oeuvrent pour accueillir des matchs internationaux et obtenir une levée de cette interdiction.
En janvier, le stade d’Al-Madina à Bagdad avait accueilli un match amical opposant l’équipe nationale à l’Ouganda. C’était la première rencontre internationale organisée dans la capitale irakienne depuis la réception du Libéria en 2013, selon la Fifa.
