Tout était prévu pour lui offrir des adieux dignes de l’immense championne qu’elle est, mais Serena Williams ne l’entendait pas de cette oreille et a rugi une nouvelle fois lundi à l’US Open, où elle s’est qualifiée pour le 2e tour de son probable dernier tournoi.

" Je fais toujours de mon mieux. Et ici, je me sens bien. Le public a été dingue et m’a vraiment aidée ", a-t-elle commenté avant de quitter le court Arthur-Ashe où elle venait de battre la Monténégrine Danka Kovinic (80e mondiale) 6-3, 6-3.

Avant le match, les organisateurs avaient prévu une petite mise en scène: son entrée sur le court a été précédée d’une animation avec des images de ses succès new-yorkais projetées sur les écrans géants, avec un commentaire répétant avec insistance " queen " (la reine).

Une nouvelle fois annoncée comme telle, elle est entrée sur le court vêtue d’une tenue noire rehaussée de diamants, les cheveux coiffés en crinière de lionne, et a provoqué une ovation assourdissante du public debout.

Dans les tribunes, sa fille Olympia habillée comme elle, et son mari Alexis Ohanian, fondateur du réseau social Reddit, mais aussi des vedettes comme Mike Tyson, Martina Navratilova, Lindsey Vonn ou encore Spike Lee.

Après le match, des intervenants, dont la légendaire Billy Jean King, ont également tressé des lauriers à la joueuse. Comme s’il avait été prévu de raccompagner définitivement et avec les honneurs la joueuse considérée comme la plus grande de tous les temps et qui a remporté à New York en 1999 le premier de ses 23 titres du Grand Chelem.

Record d’affluence

Mais entre les deux, rien ne s’est passé comme les organisateurs l’avaient craint: la reine Serena s’est imposée en s’appuyant sur son puissant service et avec le soutien inconditionnel, voire antisportif –comme lorsqu’il a applaudi les fautes de Kovinic–, du public venu en nombre.

Les organisateurs ont ainsi enregistré un nombre record de 29.402 spectateurs pour la seule session nocturne, dont près de 24.000 sur le central.

Eliminée dès le premier tour à Wimbledon où elle avait effectué un retour surprise cet été après un an d’absence, Serena Williams s’est donc offert une danse supplémentaire à New York.

Et si elle n’est pas revenue sur sa décision de prendre prochainement sa retraite, un terme qu’elle remplace par " évolution ", annoncée début août, elle s’est néanmoins complu à maintenir le doute sur le moment qu’elle choisirait.

" Je suis restée assez vague sur ce sujet, n’est-ce pas? Je vais le rester parce qu’on ne sait jamais ", a-t-elle ainsi déclaré après sa victoire.

Tsitsipas et Halep à la trappe

Avant ce match tant attendu, le N.1 mondial et tenant du titre Daniil Medvedev a réussi son entrée avec une victoire nette contre l’Américain Stefan Kozlov (111e) 6-2, 6-4, 6-0.

" En juniors, il était injouable. J’ai deux ans de plus que lui, une différence d’âge normalement insurmontable chez les juniors, mais il m’avait écrasé. Je suis content d’avoir pris ma revanche ", a commenté le Russe de 26 ans.

Au contraire, Stefanos Tsitsipas (5e) s’est fait sortir immédiatement, par le Colombien issu des qualifications Daniel Galan (94e).

Le Grec, qui a semblé gêné au bras droit, a vécu une entame de match cauchemardesque: il a dû attendre 53 minutes et être mené 6-0, 5-0 pour remporter son premier jeu.

" Je suis super heureux! ", a lancé Galan, qui jouait son tout premier match dans le tableau principal du Majeur américain.

" Quand il a commencé à mieux jouer, je suis devenu plus nerveux moi-même. Mais j’ai réussi à retrouver mon calme et, même si j’ai perdu le troisième set, je sentais que je jouais de mieux en mieux ", a confié le Colombien.

Le tableau féminin a également connu sa première surprise avec l’élimination de Simona Halep (7e) qui restait sur une victoire au WTA 1000 de Toronto mais qui a été battue 6-2, 0-6, 6-4 par l’Ukrainienne Daria Snigur (124e mondiale).

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