La concurrence immense, leur poule aux hormones et les absences de Nicolas Batum et Nando De Colo ne font pas froid aux yeux des Bleus, cornaqués par Evan Fournier et Rudy Gobert, qui visent " l’or ou rien " à l’Eurobasket à partir de jeudi, un an après la finale perdue des JO de Tokyo.

Portés au pouvoir par les étés médaillées de 2019 et 2021 autant que par les vacances des tauliers Batum et De Colo, Evan Fournier et Rudy Gobert, promus capitaine et vice-capitaine, aspirent à plus qu’un podium, neuf ans après le seul sacre européen des Bleus.

" La médaille d’argent, c’est super, surtout aux Jeux olympiques, mais l’or, c’est l’objectif ", plante le triple meilleur défenseur de NBA (2018, 2019 et 2021) Rudy Gobert. " Personnellement, c’est la première place ou rien et je pense que c’est la mentalité qu’on a dans le groupe cette année. "

Des douze vice-champions olympiques, ils ne sont que quatre absents. Mais deux figuraient dans le cinq de départ au Japon: le capitaine Nicolas Batum et le garant du jeu Nando De Colo. Ce qui fait de Thomas Heurtel le seul ayant connu le sacre de 2013.

" Je n’avais pas beaucoup de minutes, relativise le meneur. Dans la hiérarchie j’étais derrière Tony (Parker), donc j’étais le jeune, entre guillemets, de l’aventure. "

Cela explique la faim de la bande d’Evan Fournier –- après la médaille de bronze du Mondial-2019 et l’argent des Jeux olympiques -– autant que cela pose le défi l’attendant en Allemagne.

La Slovénie dès mercredi

Avant d’imaginer la phase finale à Berlin, à compter des huitièmes, il faudra déjà s’extirper à Cologne d’une poule B relevée comptant la Slovénie, la Lituanie, l’Allemagne, la Bosnie-Herzégovine et la Hongrie. De préférence en première place (sur les quatre qualificatives) pour éviter de croiser dès les quarts la Serbie de Nikola Jokic ou la Grèce de Giannis Antetokounmpo.

Dans le meilleur des cas, la tête du groupe se jouera mercredi face à la Slovénie de Luka Doncic, douchée d’un point en demi-finale des JO grâce à un block in extremis de… Nicolas Batum. Tenants du titre continental, les Slovènes ont enregistré à l’inverse un retour, celui de Goran Dragic, MVP de l’Eurobasket 2017.

L’édition 2017 avait tourné à l' "échec retentissant " côté français, selon les mots du sélectionneur Vincent Collet. A savoir une élimination en huitièmes de finale contre l’Allemagne que les Bleus rencontrent d’entrée jeudi (21h30, Beyrouth) chez elle.

" Dans l’équipe de 2017, il ne faut pas oublier qu’il nous manquait Nicolas Batum et Rudy Gobert ", a rappelé celui s’apprêtant à diriger l’équipe de France lors d’un douzième tournoi. Un certain Tony Parker, aussi, avait pris sa retraite après les JO de Rio. " Cette année, il nous manque aussi des joueurs ", a glissé plusieurs fois Vincent Collet.

" Articulations différentes à trouver "

" Ça ne change pas grand-chose, on est juste un peu moins nombreux à se partager le leadership, juge sur le parquet Evan Fournier. Dire qu’on va devoir se réinventer, c’est un grand mot. Il y a plutôt des réglages à faire, des articulations différentes à trouver. "

" Depuis que j’ai vraiment un rôle principal en équipe de France, en 2019, c’est quand même moi qui attire le plus les défenses et qui ai la responsabilité de la marque. Même si le fait d’avoir d’autres armes soulage un petit peu, reconnaît +Fourmiz+. Mais d’autres joueurs vont prendre un rôle différent. "

L’Allemagne attendant les Bleus convoque aussi des souvenirs plus heureux. Ceux de 2019, quand les basketteurs français avaient entamé leur Coupe du monde par une victoire face à la Nationalmannschaft après un premier quart-temps catastrophique (4 points inscrits). Une aventure conclue par une médaille de bronze après s’être offert le Team USA en quart de finale.

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