L’Italien Francesco Bagnaia, deuxième au classement général, partira en pole position du Grand Prix d’Aragon après avoir signé samedi en Espagne la pole position, devant le leader au général, le Français Fabio Quartararo, seulement 6e.

Le Turinois de 25 ans s’élancera dimanche à 15h00 (Beyrouth) d’une première ligne 100% Ducati avec à ses côtés l’Australien Jack Miller, 2e et son compatriote Enea Bastianini, 3e au guidon de sa Ducati-Gresini.

Devant des tribunes clairsemées, Bagnaia, deuxième au général et en quête de sa 6e victoire d’affilée en GP, a signé sur le MotorLand Aragon sa cinquième pole de la saison.

L’Italien s’est même offert un nouveau record de la piste dans les derniers tours des qualifications, record qu’il avait lui-même signé l’année dernière.

" C’est le meilleur tour de ma vie, je n’ai jamais fait un tour aussi parfait, aussi poussé ", s’est-il réjoui à l’arrivée.

Sur une piste espagnole qui n’est pas la plus favorable à sa Yamaha, Quartararo partira en 6e position, derrière le deuxième Français engagé en MotoGP, Johann Zarco (Ducati-Pramac), 5e.

A leurs côtés, partira en deuxième ligne l’Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia), 3e du championnat et auteur du 4e meilleur temps des qualifications.

Avant cette manche espagnole, la 15e de la saison (sur 20), Quartararo devance de 30 points au championnat Bagnaia, un écart qui monte à 33 unités avec Espargaro.

Sachant qu’une victoire offre 25 points au gagnant, pour l’Italien, le plus important sera donc dimanche " de pousser dès le premier virage (…) et ensuite chercher à gérer le rythme ".

" Ce ne sera pas facile mais je pense que nous serons plus rapides que l’année dernière ", promet le poleman, déjà vainqueur l’année dernière de l’épreuve.

Marquez 13e au départ

Du côté d’Honda, le sextuple champion du monde de MotoGP Marc Marquez, qui fait son retour en compétition après trois mois d’absence à cause d’une opération du bras — la quatrième en deux ans –, partira 13e.

Pour sa première course depuis 112 jours, le pilote Honda explique: " je vais surtout penser à me gérer moi-même et la course ".

Si, en Aragon, l’Espagnol s’est déjà imposé à cinq reprises dans la catégorie reine, pour ce week-end, l’objectif sera surtout " de tout construire et de bien préparer l’avenir ", plutôt que de " se battre tout de suite ", avait-il déjà prévenu.

Egalement attendu sur le tracé du MotorLand Aragon, son compatriote Joan Mir (Suzuki) a, lui, déclaré forfait peu avant le début des qualifications samedi, en raison d’une blessure à la cheville droite qui l’empêchera également de disputer le GP du Japon le week-end prochain.

Treizième du championnat, le pilote Suzuki s’était blessé dans une violente chute dès l’entame du GP d’Autriche en août. Il avait ensuite manqué le GP de Saint-Marin début septembre.

La 15e manche de la saison a également été l’occasion pour le promoteur du MotoGP, la Dorna, de préciser samedi le format que prendra chaque week-end de course à compter de 2023, avec l’arrivée de courses sprint.

Les pilotes disputeront le vendredi deux séances d’essais comptant pour les qualifications – la première sera de 45 min, comme ce qui se fait actuellement, la seconde d’une heure, soit 15 min de plus qu’aujourd’hui.

Le lendemain, les pilotes auront une séance d’essais libres (sans enjeux), suivie des qualifications à 10H50 et de la course sprint à 15h00.

Le départ de course principale du dimanche, dont la grille de départ sera déterminée comme pour la course sprint à l’issue des qualifications, est maintenu à 14h00, précédé dans la matinée de la traditionnelle séance d’échauffement raccourcie à 10 minutes.

En août, la Fédération Internationale de Motocyclisme (FIM) et la Dorna avaient annoncé lancer un format de courses sprint le samedi lors des week-ends de Grands Prix afin d’assurer le spectacle et donner plus d’exposition à la catégorie du sport moto.