Le Liban s’est imposé face au Soudan un but à zéro, sur un but contre son camp du gardien de but soudanais

Le Liban a remporté son troisième et dernier match de la phase de groupe de la coupe arabe face au Soudan sur la plus petite des marges (1-0). Le pays du Cèdre sauve ainsi l’honneur en terminant troisième du groupe D dans cette dixième édition de la Coupe arabe de la Fifa, qui se tient au Qatar.

En première période, les Libanais ont certes eu la possession et dominé la rencontre, mais sans efficacité offensive et seulement un tir cadré de Rabih Ataya à la 23e minute. En deuxième mi-temps, le Liban a connu un coup dur à la 62e minute avec le carton rouge de Rabih Ataya à la 62e minute pour un pied trop haut sur le visage d’un joueur soudanais. Les Soudanais ne profitaient pas de cette supériorité numérique malgré une belle occasion à la 67e, qui faisait briller le gardien libanais (habituel remplaçant), Ali Sabeh. À la 73e minute, Ahmad Ibrahim se rendait coupable d’un tacle très dangereux. Après consultation de la VAR (Video Assistance to Referees), l’arbitre expulsait le joueur soudanais et les deux équipes se trouvaient à nouveau en équilibre numérique. Dans la foulée (74e minute), les Libanais profitaient d’une grossière erreur du gardien soudanais, Bou Achrine, sur un ballon aérien, qui marquait contre son camp, pour sceller le sort de la rencontre en leur faveur, sur cet unique but (1-0). Le Liban a ainsi fait respecter la hiérarchie du classement Fifa, puisque le pays du cèdre est classé 94e, tandis que le Soudan n’est que 124e.

Dans l’ensemble, et malgré la victoire face au Soudan, le rendement des Libanais dans cette compétition reste décevant. Les protégés de Ivan Hasek ont certes perdu contre des nations qui leur sont nettement supérieures au classement Fifa (l’Égypte est en effet classée 45e et l’Algérie 32e), mais Égyptiens et Algériens ont disputé cette compétition sans plusieurs de leurs meilleurs éléments, qui évoluent dans les championnats européens, les clubs européens n’ayant en effet pas libéré leurs joueurs pour cette compétition. Ainsi Mohamed Salah (Liverpool), Mohammed Elneny (Arsenal) et Trezeguet (Aston Villa) n’étaient pas de la partie côté égyptien. De même, Ryad Mahrez (Manchester City), Youcef Atal (Nice) et bien d’autres dans l’équipe algérienne étaient également absents. Arracher au moins un match nul sur ces deux premiers matchs était donc moins difficile que face aux équipes types de deux des géants africains du ballon rond. Les Libanais, plus solides en défense que créatifs offensivement, n’ont finalement marqué aucun but, tout en encaissant 3 dans ces 2 premiers matchs.

La prochaine échéance pour le Liban est maintenant la rencontre qualificative dans le groupe 1 du troisième tour des qualifications pour le Mondial 2022, face à la Corée du Sud le 27 janvier à Beyrouth. Les Libanais sont distancés dans la course à l’une des premières places du groupe, directement qualificatives pour le Mondial, mais peuvent encore espérer finir à la 3e place du groupe, qui leur permettrait de se qualifier pour des barrages.

De faibles affluences de spectateurs dans plusieurs matches

Fait marquant de ce premier tour de la coupe arabe de la Fifa, les affluences très moyennes de spectateurs. Les rencontres avec beaucoup de public ne concernaient que les nations qui disposent d’une diaspora importante au Qatar tels que le Liban, l’Égypte, le Maroc et la Jordanie, ainsi que le pays organisateur, bien évidemment. Les nouvelles craintes liées au coronavirus avec le variant Omicron, ont probablement dissuadé beaucoup de citoyens arabes à faire le déplacement au Qatar.

Les huit qualifiés pour les quarts de finale de cette compétition sont désormais connus avec la fin, hier, des rencontres du premier tour. Il s’agit de la Tunisie, Oman, l’Égypte, la Jordanie, l’Algérie, le Maroc, les Émirats arabes unis et le Qatar. Les premiers quarts de finale auront lieu vendredi et opposeront la Tunisie à Oman et le Qatar aux Émirats arabes unis. Suivront samedi les deux autres quarts de finale, qui mettront aux prises l’Égypte à la Jordanie et le Maroc à l’Algérie.

Le Qatar, champion d’Asie en titre, est le grand favori pour la victoire finale dans cette compétition. Forts du soutien populaire et de la présence de leurs meilleurs joueurs (contrairement aux autres favoris que sont le Maroc, l’Algérie et l’Égypte), les Qataris auront à cœur de montrer qu’ils sont prêts, à un peu moins d’un an de la Coupe du monde.

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