Un Bleu d’expérience à Nantes, ça avait de l’allure. Mais Moussa Sissoko, arrivé plein d’ambitions, ne parvient toujours pas à imprimer sa patte sur un groupe en pleine dégringolade avant de recevoir Fribourg jeudi en 4e journée de Ligue Europa (19h45, Beyrouth).

Toutes compétitions confondues, les Nantais restent sur cinq défaites en six matches, avec 15 buts encaissés pour trois marqués, et sont désormais avant-dernier de leur groupe de C3 comme du classement de Ligue 1.

Sur la scène européenne, cette place reste qualificative pour un barrage de Ligue Europa Conférence, mais Nantes ne peut se contenter d’espérer de nouveaux revers de l’Olympiakos, actuellement dernier à trois longueurs.

Et, même contre Fribourg, actuel 2e de Bundesliga, les Canaris doivent trouver les moyens de reprendre confiance pour espérer ensuite se relancer au plus vite en championnat.

Pour cela, l’entraîneur Antoine Kombouaré compte sur le soutien du public après des déplacements compliqués, et sur le réveil de ses cadres, à commencer par Sissoko.

Retardé par une blessure

Début juillet, le solide milieu de terrain polyvalent de 33 ans était apparu comme une prise de choix pour les Canaris, qui sortaient d’une saison inespérée et se préparaient à retrouver la scène européenne après deux décennies d’absence.

Avec près de 500 matches en L1 et Premier League et 71 sélections en Bleu, Sissoko devait apporter puissance et vitesse sur le terrain, mais aussi sérénité et confiance dans le vestiaire.

En retour, l’intéressé ne cachait pas son espoir de performances susceptibles de le renvoyer chez les Bleus à temps pour le Mondial au Qatar, même s’il n’avait plus été rappelé depuis l’Euro, plombé par les déboires de Watford, son dernier club anglais relégué en fin de saison.

" Dans ma tête, j’ai encore toutes mes chances ", assurait-il en juillet. Mais, trois mois plus tard, il n’en est plus question. Le voilà à nouveau englué dans une lutte pour le maintien, avec la sensation que sa saison n’a pas encore débuté.

Coupé dans son élan par une lésion aux ischio-jambiers, il a été forfait cinq matches en août et n’a pas encore trouvé ses marques, d’autant que Kombouaré tâtonne sur son placement. Il manque encore de rythme, son association avec Pedro Chirivella au milieu ne donne pas les résultats escomptés et les automatismes tardent à venir avec ses coéquipiers.

" Attendu au tournant "

Sur le banc la semaine dernière à Fribourg (0-2), il est resté transparent, visiblement en manque de confiance, dimanche lors du derby perdu à Rennes (3-0).

Longtemps, Kombouaré s’est montré compréhensif, en évoquant le retard dû à sa blessure, ses difficultés d’installation à Nantes après quasiment 10 ans en Angleterre, la naissance d’un petit garçon…

Et " il est un peu à l’image du groupe ", a rappelé l’entraîneur, clairement déçu du niveau affiché cette saison par la plupart de ses cadres.

Mais la patience a des limites: " Il est installé maintenant. Il le sait, il est attendu au tournant (…). J’aimerais le voir faire du Moussa Sissoko: être costaud dans les duels, gagner des ballons, casser les lignes, aller porter le danger aussi ".

Ce joueur-là est en effet apparu fugacement, essentiellement lors de son entrée contre l’Olympiakos le 8 septembre, pour sa reprise après sa blessure. Dans un stade en ébullition, il a bien aidé Nantes à pousser en seconde période pour arracher la victoire en toute fin de match (2-1).

La semaine dernière aussi, entré pour les 20 dernières minutes à Fribourg, il a su redonner de l’allant aux Canaris. Cela n’a rien changé au score mais pourrait donner des pistes pour jeudi.

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