Quatre défaites sur les cinq derniers matches toutes compétitions confondues, dont trois d’affilée en Ligue 1: Marseille doit absolument arrêter l’hémorragie samedi à Strasbourg lors de la 13e journée, sous peine de voir la pression s’accentuer franchement sur son entraîneur Igor Tudor.

Il y a un mois à peine, l’OM et Tudor semblaient lancés. L’équipe du Croate signait le meilleur début de saison de l’histoire du club, portée par les idées de l’ancien coach du Hellas Vérone, pressing intense, spontanéité dans l’axe et répétition des courses sur les côtés.

Mais tout a commencé à basculer avec la défaite à domicile contre Ajaccio (2-1), anodine au premier abord et qui avait été suivie par un important succès face au Sporting Portugal en Ligue des champions. Depuis, l’OM ne fait plus que perdre. Des défaites de peu, contre de bonnes équipes (Lens, Francfort), et de très bonnes équipes (PSG), mais des défaites tout de même, qui font mal aux jambes et à la tête.

" Les deux dernières prestations (Lens et Francfort, ndlr) me plaisent beaucoup plus que celles d’il y a deux mois quand on gagnait. Mais on doit prendre des points ", a reconnu Tudor vendredi. " On va faire quelques changements mais on aura une équipe forte. Le groupe est bien, l’atmosphère positive. Encore une fois, les prestations sont bonnes, pas les résultats ", a ajouté l’entraîneur marseillais avant de plaisanter: " Il y a juste ce tout petit détail, on perd. "

Une finale aussi

Pour préparer le match de samedi à Strasbourg, qui vit de son côté un premier tiers de saison vraiment pénible (16e), les Marseillais sont restés en Allemagne, s’épargnant un aller-retour malvenu alors que la fatigue s’accumule.

En Alsace, les coéquipiers de Matteo Guendouzi voudront briser cette vilaine série de défaites, d’autant que la suite du championnat n’est pas particulièrement rassurante avec des chocs contre Lyon et Monaco avant la Coupe du monde.

Mais difficile d’avoir l’esprit pleinement concentré sur Strasbourg quand Tudor lui-même a parlé de " match de l’année " pour la réception de Tottenham mardi en C1. " Pour être franc, après ces résultats moyens, le match de Strasbourg est presque considéré comme une finale aussi ", a relativisé vendredi le latéral Jonathan Clauss. " On veut inverser la tendance, donc on ne se projette pas. Se concentrer sur le match d’après, c’est perdre le match d’avant ", a tranché l’Alsacien. Mais que ce soit contre Strasbourg ou face à Tottenham, Tudor est désormais en première ligne et doit trouver des solutions, plusieurs de ses choix créant l’incompréhension.

Après avoir plusieurs fois expliqué en début de saison qu’il comptait sur chacun des membres de son effectif et que les cinq changements autorisés étaient une ressource précieuse, il semble ainsi désormais s’appuyer sur un noyau dur d’incontournables.

Gerson de côté

Ceux-ci soufflent peu et sont au bord de l’épuisement (Clauss, Nuno Tavares, Rongier…) alors que d’autres ont disparu de la circulation au fil de rotations tardives et souvent inopérantes. Mercredi à Francfort, Payet et Gerson, qui ne jouent presque plus après une série de performances insuffisantes, sont ainsi restés à s’échauffer le long de la ligne de touche pendant toute la deuxième période et le Brésilien travaillait alors comme quelqu’un qui sait qu’il ne jouera pas. En attaque, le talent et l’expérience de Sanchez le rendent incontournable, mais derrière lui, Suarez et Dieng sont deux points d’interrogation. Après des débuts encourageants, le Colombien est désormais très peu utilisé et les cinq minutes qu’il a passées sur la pelouse de Francfort mercredi ont été terribles.

Trois jours plus tôt contre Lens, c’est Dieng qui était entré pour une vingtaine de minutes tout aussi faibles. La direction du club ayant poussé tout l’été pour se séparer du Sénégalais avant de finalement céder Milik et Bakambu, deux attaquants au rendement certes irrégulier à l’OM mais autrement habitués au plus haut niveau, la responsabilité de Tudor n’est pas la seule engagée. Mais à Strasbourg puis contre Tottenham, c’est lui qui devra trouver les réponses.

AFP

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