Attendues pour tenir tête aux puissantes Red Bull en 2023, Ferrari et Mercedes espèrent bien briller en Formule 1 cette saison, après avoir échoué à rivaliser avec l’écurie autrichienne devenue championne du monde en 2022.

L’enjeu des premières courses sera, pour la Scuderia, de confirmer la fin des problèmes de fiabilité et de stratégie qui l’ont plombée l’an dernier. Pour les Flèches d’argent, il s’agira surtout de tourner la page d’un cru 2022 gangréné par les problèmes de performances liées aux nouvelles réglementations.

Ferrari, la voie du sacre enfin retrouvée ?

Revenue dans la lumière en 2022 après deux saisons blanches, la Scuderia s’affichait comme la principale rivale de Red Bull la saison dernière. Mais confrontée à des problèmes de fiabilité – notamment de son moteur – conjugués à des stratégies ratées, Ferrari a trébuché et s’est rapidement retrouvée distancée par Red Bull.

Face à ses déconvenues, l’équipe annonçait fin 2022 changer de visage en nommant le Français Frédéric Vasseur nouveau patron de l’écurie, en remplacement de Mattia Binotto, poussé vers la sortie après trois saisons en tant que directeur.

Sur le plan technique, la Scuderia a profité de l’intersaison pour remettre son moteur d’aplomb, attendu comme plus fiable – et surtout plus compétitif qu’en 2022.

Quant à l’épineuse question de ses choix stratégiques, l’écurie de Maranello a annoncé fin février un changement de taille dans ses rangs puisque l’Espagnol Inaki Rueda, responsable de la stratégie, a cédé sa place à l’Indien Ravin Jain.

Ces changements suffiront-ils pour enfin voir la Scuderia durablement briller ?

Selon les premières données issues des essais, Ferrari s’est rapprochée de Red Bull. Mais la consommation de ses pneus en course — plus importante que la concurrence — pourrait encore la handicaper.

Pour l’heure, " nous avons une voiture avec moins de traînée, donc cela devrait aller mieux cette année ", avance le Monégasque Charles Leclerc. Et de poursuivre: " cela a par conséquent changé d’autres caractéristiques – conforme à ce que nous attendions – mais nous devons encore trouver les bons réglages " avant le GP de Bahreïn.

Suffisant pour contrarier les plans de Red Bull ? " Nous sommes clairement encore en train d’apprendre à connaître la voiture ", balayait la semaine dernière Vasseur, " il est donc trop tôt pour dire quoi que ce soit ".

En attendant, les tifosi s’impatientent puisque l’écurie la plus titrée de l’histoire de la F1 n’a plus gagné de titre depuis 2007 chez les pilotes (Kimi Räikkönen) et depuis 2008 chez les constructeurs.

Mercedes veut tourner la page 2022

Après " s’être plantée " l’an dernier face aux nouvelles réglementations techniques imposées aux écuries, Mercedes veut revenir en haut de l’affiche, portée par George Russell, à l’origine de la seule victoire de l’écurie la saison dernière (au Brésil), et Lewis Hamilton.

Seulement troisième force du plateau la saison dernière après des années de domination, les doutes ne sont toutefois pas encore totalement levés pour le constructeur allemand à l’aube de la reprise.

Si le marsouinage, lié aux nouvelles règles de 2022 et qui fait rebondir les monoplaces, semble désormais être un mauvais souvenir, " il est clair que nous avons encore du travail sur le rythme de la voiture ", a reconnu le directeur de l’ingénierie du l’équipe, Andrew Shovlin.

Durant les essais, les Flèches d’argent ont connu des hauts et des bas et, relève Hamilton, l’équipe " n’est pas tout à fait là où [elle veut] être ".

" Nous devons travailler sur certaines choses, ce n’est pas encore parfait et nous ne sommes pas encore capables d’égaler les Red Bull, ou les Ferrari, actuellement ", a reconnu le Britannique.

Si Mercedes parvenait à retrouver le sommet de la hiérarchie cette saison, Hamilton pourrait signer un huitième titre mondial record: " on se doit donc de fournir une bonne voiture pour un pilote qui a l’ambition de gagner des courses et des championnats – et nous avons cela ", a assuré son patron Toto Wolff.