Formalité d’usage pour le Real Madrid: grâce à un but de Karim Benzema, le champion d’Europe en titre a éliminé Liverpool et a validé son ticket pour les quarts de finale de la Ligue des champions mercredi au Santiago-Bernabéu (1-0), après sa démonstration de l’aller (5-2).

Tout en contrôle, les " Rois d’Europe " ont eu de nombreuses occasions, mais ce n’est qu’à la 78e que Benzema a réussi à percer la muraille Alisson, en profitant d’un ballon traînant glissé par Vinicius, après une très belle passe filtrée par Eduardo Camavinga à travers la défense anglaise.

Mais le goleador Français a grimacé aussitôt après avoir marqué: de retour d’une blessure bénigne à la cheville après une semaine d’absence, le " Nueve " du Real a demandé le changement dans la foulée et est sorti en boitant, visiblement touché à une cheville, encore.

Un détail à surveiller pour Carlo Ancelotti. Mais malgré ce hic, la " Maison blanche " est devenue mercredi avec Naples (vainqueur de l’Eintracht Francfort 3-0) la dernière équipe à rejoindre les quarts de C1, et connaîtra son adversaire du prochain tour lors du tirage au sort de vendredi à Nyon (Suisse).

Camavinga, la belle surprise

Comme attendu, le sorcier italien aux quatre Ligues des champions (un record) a retenu la leçon de l’année dernière contre Chelsea, et a dessiné un schéma moins défensif et plus joueur. Vainqueurs 3-1 à l’aller, les " Merengues " avaient été poussés jusqu’à la prolongation par les " Blues ", mais Benzema, comme mercredi, avait qualifié son équipe, pour les demies cette fois, grâce à un but en prolongation (96e).

Mercredi, l’avant-centre français, qui s’est souvent associé avec l’intenable Vinicius, aurait pu ouvrir la marque plus tôt (14e, 52e, 69e), mais a régulièrement été pris sur hors-jeu.

Et le dynamiteur brésilien du Real a été l’un des premiers à alerte le portier brésilien de Liverpool à la 14e, avec une reprise au second poteau, miraculeusement sortie par Alisson.

Camavinga, titulaire surprise au milieu de terrain à la place de son compatriote français Aurélien Tchouaméni, a lui aussi fait pousser un soupir au Bernabéu quelques minutes plus tard (20e): sa frappe lourde, des vingt-cinq mètres, a été effleurée par Alisson puis s’est écrasée sur la barre transversale.

Et au milieu de tout cela, Liverpool a aussi eu ses chances de réduire l’écart de quatre buts qui le séparait des quarts avant le coup d’envoi. Mais ni Mohamed Salah (7e), ni Diogo Jota (18e), ni Cody Gakpo (26e), ni Darwin Nunez (33e) n’ont réussi à franchir Thibaut Courtois, impeccable.

L’histoire d’amour continue

Il faut dire qu’une défaite par plus de trois buts d’écart au Bernabéu était hautement improbable: selon le statisticien espagnol MisterChip, le Real n’a perdu que onze de ses 1.777 matches au Bernabéu par plus de trois buts d’écart. Et aucun en compétitions européennes.

Mais Liverpool l’avait déjà fait: en 2019, les Reds s’étaient inclinés 3-0 au Camp Nou, puis avaient remporté le match retour 4-0 à Anfield, devenant la quatrième équipe à réussir à se qualifier après avoir perdu le match aller de trois buts ou plus.

Cette fois, face au Real, la marche était trop haute.

Mercredi, pour son 300e match de Ligue des champions, le Real Madrid a donc offert une soirée pleine à ses supporters: après la " Champions des miracles " l’an dernier, la 14e de l’histoire du club, l’histoire d’amour entre la " Coupe aux grandes oreilles " et le club espagnol continue.

De son côté, Liverpool, largué dans la course au titre en championnat (6e à 24 points d’Arsenal), et éliminé de toutes les autres compétitions, n’a désormais presque plus rien à jouer. Klopp devra tenter de garder son groupe mobilisé pour tenter d’accrocher le top 4 en Premier League, synonyme de qualification pour la prochaine édition de la Ligue des champions. Tottenham, 4e, est à six points des Reds.