©L'entraîneur italien de Tottenham Antonio Conte lors du match contre Nottingham Forest le 11 mars 2023 à Londres. Justin Tallis/AFP
Après 16 mois chaotiques, la relation entre Tottenham et son entraîneur Antonio Conte a pris fin dimanche, une semaine après une diatribe de l'Italien dénonçant l'égoïsme des ses joueurs et la mentalité de perdant du club.
"Nous pouvons annoncer que l'entraîneur principal Antonio Conte a quitté le club par accord mutuel", ont écrit les Spurs dans un communiqué publié dimanche soir tard.
Le club londonien précise que Cristian Stellini, qui avait pris le relais sur le banc lors de récents ennuis de santé de Conte, "sera l'entraîneur par intérim jusqu'à la fin de la saison".
"Il reste encore 10 matches de Premier League et un combat nous attend pour une place en Ligue des champions. Nous devons tous tirer dans le même sens. Tout le monde devra se montrer au niveau pour s'assurer que le club finisse le plus haut possible", a commenté le président Daniel Levy, cité dans le communiqué.
Actuellement 4e et dernier qualifié virtuel pour la C1, Tottenham n'a que deux points d'avance sur Newcastle (5e), qui a deux matches en moins, tout comme Liverpool, en embuscade à la 6e place avec 7 longueurs de retard.
Conte était arrivé en novembre 2021 avec une réputation flatteuse d'entraîneur à poigne et à succès sur le plan domestique mais qui ne reste jamais longtemps en place.
Champion avec la Juventus, Chelsea et l'Inter Milan comme entraîneur, le technicien de 53 ans devait permettre aux Spurs de mettre fin à 15 années sans trophées.
L'an dernier, il avait redressé une équipe mal engagée mais qui, grâce à la force mentale qu'il lui avait inculquée, avait coiffé Arsenal au poteau pour la qualification en Ligue des Champions.
Conte franchit le Rubicon
Cette saison, les éliminations précoces en coupes nationales et en huitième de finale de C1 contre l'AC Milan (1-0, 0-0), avec deux prestations très ternes, avaient considérablement refroidi l'ambiance.
Le renouvellement de son contrat en fin de la saison semblait déjà mal engagé mais Conte avait franchi le Rubicon en conférence de presse, il y a une semaine, après un nul 3-3 chez la lanterne rouge Southampton alors que son équipe menait 3-1 à la 75e.
"On n'est pas une équipe. On est une équipe où tout le monde ne pense qu'à soi. Je ne vois pas de sens des responsabilités chez les joueurs", avait-il lâché.
"On régresse, je vois beaucoup de situations négatives et beaucoup de situations égoïstes chez les joueurs que je n'aime pas", avait encore précisé le coach.
La direction du club en avait aussi pris pour son grade.
"Ils sont habitués à ça ici, ne pas jouer pour quelque chose d'important", avait-il affirmé.
"L'histoire de Tottenham, c'est ça: 20 ans que le propriétaire est là et ils n'ont jamais rien gagné (...) S'ils veulent continuer comme ça, ils peuvent changer d'entraîneur, plein d'entraîneurs, mais la situation ne pourra pas changer, croyez-moi", avait-il conclu.
Eprouvé par la maladie et des décès
Ce n'était pas la première fois que Conte prenait des accents dramatiques ou cassants en conférence de presse.
"Pour moi, c'est difficile de parler de la quatrième place, parce que je suis habitué à viser d'autres objectifs", avait-il, par exemple, lâché mi-février 2022, frustré de ne pas pouvoir jouer le titre.
Pleine de hauts et de bas sur le plan sportif, la saison actuelle avait aussi été très éprouvante sur un plan personnel, avec une opération pour se faire enlever la vésicule biliaire début février.
Conte avait également été très affecté par les décès récents de son préparateur physique de longue date Gian Piero Ventrone, mais aussi d'anciens coéquipiers, Sinisa Mihajlovic et Gianluca Vialli.
Les critiques de Conte ne sont pas dénuées de fondement, notamment sur le manque d'ambition des Spurs sur le marché des transferts.
Après les limogeages coûteux de Mauricio Pochettino -- un des remplaçants possibles, avec Julian Nagelsmann, récemment démis au Bayern Munich --, Jose Mourinho et Nuno Espirito Santo lors des trois dernières années et demie, se séparer de Conte va encore leur coûter 4 millions de livres (4,5 M EUR). Autant d'agent qui ne sera pas mis cet été dans le recrutement.
"Nous pouvons annoncer que l'entraîneur principal Antonio Conte a quitté le club par accord mutuel", ont écrit les Spurs dans un communiqué publié dimanche soir tard.
Le club londonien précise que Cristian Stellini, qui avait pris le relais sur le banc lors de récents ennuis de santé de Conte, "sera l'entraîneur par intérim jusqu'à la fin de la saison".
"Il reste encore 10 matches de Premier League et un combat nous attend pour une place en Ligue des champions. Nous devons tous tirer dans le même sens. Tout le monde devra se montrer au niveau pour s'assurer que le club finisse le plus haut possible", a commenté le président Daniel Levy, cité dans le communiqué.
Actuellement 4e et dernier qualifié virtuel pour la C1, Tottenham n'a que deux points d'avance sur Newcastle (5e), qui a deux matches en moins, tout comme Liverpool, en embuscade à la 6e place avec 7 longueurs de retard.
Conte était arrivé en novembre 2021 avec une réputation flatteuse d'entraîneur à poigne et à succès sur le plan domestique mais qui ne reste jamais longtemps en place.
Champion avec la Juventus, Chelsea et l'Inter Milan comme entraîneur, le technicien de 53 ans devait permettre aux Spurs de mettre fin à 15 années sans trophées.
L'an dernier, il avait redressé une équipe mal engagée mais qui, grâce à la force mentale qu'il lui avait inculquée, avait coiffé Arsenal au poteau pour la qualification en Ligue des Champions.
Conte franchit le Rubicon
Cette saison, les éliminations précoces en coupes nationales et en huitième de finale de C1 contre l'AC Milan (1-0, 0-0), avec deux prestations très ternes, avaient considérablement refroidi l'ambiance.
Le renouvellement de son contrat en fin de la saison semblait déjà mal engagé mais Conte avait franchi le Rubicon en conférence de presse, il y a une semaine, après un nul 3-3 chez la lanterne rouge Southampton alors que son équipe menait 3-1 à la 75e.
"On n'est pas une équipe. On est une équipe où tout le monde ne pense qu'à soi. Je ne vois pas de sens des responsabilités chez les joueurs", avait-il lâché.
"On régresse, je vois beaucoup de situations négatives et beaucoup de situations égoïstes chez les joueurs que je n'aime pas", avait encore précisé le coach.
La direction du club en avait aussi pris pour son grade.
"Ils sont habitués à ça ici, ne pas jouer pour quelque chose d'important", avait-il affirmé.
"L'histoire de Tottenham, c'est ça: 20 ans que le propriétaire est là et ils n'ont jamais rien gagné (...) S'ils veulent continuer comme ça, ils peuvent changer d'entraîneur, plein d'entraîneurs, mais la situation ne pourra pas changer, croyez-moi", avait-il conclu.
Eprouvé par la maladie et des décès
Ce n'était pas la première fois que Conte prenait des accents dramatiques ou cassants en conférence de presse.
"Pour moi, c'est difficile de parler de la quatrième place, parce que je suis habitué à viser d'autres objectifs", avait-il, par exemple, lâché mi-février 2022, frustré de ne pas pouvoir jouer le titre.
Pleine de hauts et de bas sur le plan sportif, la saison actuelle avait aussi été très éprouvante sur un plan personnel, avec une opération pour se faire enlever la vésicule biliaire début février.
Conte avait également été très affecté par les décès récents de son préparateur physique de longue date Gian Piero Ventrone, mais aussi d'anciens coéquipiers, Sinisa Mihajlovic et Gianluca Vialli.
Les critiques de Conte ne sont pas dénuées de fondement, notamment sur le manque d'ambition des Spurs sur le marché des transferts.
Après les limogeages coûteux de Mauricio Pochettino -- un des remplaçants possibles, avec Julian Nagelsmann, récemment démis au Bayern Munich --, Jose Mourinho et Nuno Espirito Santo lors des trois dernières années et demie, se séparer de Conte va encore leur coûter 4 millions de livres (4,5 M EUR). Autant d'agent qui ne sera pas mis cet été dans le recrutement.
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