La Fédération libanaise de ski et de biathlon a organisé le week-end dernier la première édition des championnats du Liban de biathlon. Ce dernier est un sport d’hiver de plus en plus populaire en Europe et dans le monde et devrait susciter de nombreuses vocations au Liban.

La Fédération libanaise de ski et de biathlon a organisé les premiers championnats du Liban de biathlon le week-end dernier. Ce sport, qui est une combinaison de ski de fond et de tir, est enfin officiellement lancé au Liban. Dans la catégorie des hommes de plus de 22 ans, Paul Keyrouz (armée Libanaise) a remporté la course de 10 kilomètres, suivi par Samer Tawk (Mount Cedars) et Yourgo Hakim (armée libanaise). Dans la catégorie d’âge des 19 à 21 ans, Élie Tawk (Mount Cedars) a remporté la première place sur le même parcours, suivi par Sélim Lozom (armée libanaise) et Joe Tawk (Shabeb Bécharré). Chez les moins de 18 ans et sur un parcours de 7,5 kilomètres, Marcelino Tawk (Mount Cedars) a fini premier, devançant Charbel Rahme (Armée libanaise) et Elie Charbel Tawk (Shabeb Bécharré). Chez les femmes, il n’y avait qu’une seule compétition, dédiée aux moins de 18 ans. La course d’une distance de 6 kilomètres a été remportée par Cyrelle Lozom (Club Hemlaya), suivie par Karen Succar (Holliday Beach) et Jeanne d’Arc Tawk (Club Kannoubine).

On peut déplorer le lancement tardif de ce sport au Liban, d’autant plus qu’il s’agit d’une des disciplines d’hiver les plus populaires et médiatiques en Europe et dans le monde. Les épreuves de la coupe du monde de biathlon, diffusées depuis plusieurs décennies sur la chaîne Eurosport, sont également suivies par un nombre important de Libanais. Plusieurs des meilleurs skieurs de fond libanais, dont l’Olympien Élie Tawk, ont participé à la première édition du championnat du Liban de biathlon pour contribuer au lancement de ce sport dans le pays.

Ce qui donne de l’attrait à ce sport est qu’il doit combiner chez un sportif des qualités radicalement différentes avec d’un côté une grande endurance pour réussir en ski de fond et de l’autre une grande concentration et précision pour le tir, dans un contexte d’autant plus compliqué que celui-ci survient après plusieurs kilomètres de course où le sportif est donc déjà fatigué. Généralement les biathlètes doivent alterner le tir couché et debout dans une course. Le tir debout est d’autant plus difficile que les jambes sont généralement fatiguées après plusieurs kilomètres de course.

Médiatiquement, le tir avec cinq cibles à blanchir à chaque séance génère une poussée d’adrénaline chez les téléspectateurs du fait que chaque coup tiré peut avoir un grand impact sur l’issue de la course, avec pour chaque tentative ratée, la nécessité d’effectuer un tour de pénalité, ce qui engendre une perte de temps. Le tir raté peut aussi dans l’épreuve " individuelle " (épreuves de plus longues distances) entraîner un ajout de temps au chronomètre du biathlète.

La Fédération internationale de biathlon (IBU) a constamment pris les bonnes mesures pour rendre ce sport plus populaire et médiatique en augmentant progressivement les épreuves où les biathlètes concourent conjointement comme la " mass start " et la " poursuite ", et en diminuant les épreuves contre la montre comme " l’individuel " et le " sprint ". Les meilleures nations mondiales dans ce sport sont la Norvège, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Suède.

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