La taekwondoïste Laetitia Aoun a remporté dimanche la médaille d’argent de l’Open d’Innsbruck de taekwondo. Elle n’a été battue en finale que par la numéro 2 mondiale de sa catégorie (moins de 57 kilos). Laetitia a maintenant pour objectif de réaliser de bonnes performances aux championnats du monde en Azerbaïdjan, puis au "Grand Prix" de Rome, en mai et juin, pour se rapprocher d’une qualification olympique pour les JO de Paris en 2024.

Laetitia Aoun, taekwondoïste libanaise représentant le club de Mont La Salle-Champions Elite, a remporté dimanche la médaille d’argent à l’Open d’Insbruck (Autriche). Cette compétition est classée G-1 par la fédération internationale de taekwondo, ce qui signifie que le gagnant gagne 10 points au classement international de sa catégorie.

Cette performance confirme la progression constante de l’athlète en vue de son objectif d’obtenir une qualification olympique. Ces 3 derniers mois, Laetitia a d’abord terminé deuxième aux Championnats arabes aux Emirats Arabes Unis (G-1), puis également 2e à l’Open de Fujeirah, classé G-2. Ces deux solides performances de la native de Beyrouth, lors de deux compétitions très rapprochées dans le temps, ont confirmé sa progression sur le plan physique.

La taekwondoïste a ensuite remporté un G-2 en Jordanie et, dimanche, la médaille d’argent à Innsbruck (Autriche). Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Laetitia souligne qu’en Autriche "il y avait plusieurs athlètes de très haut niveau. Dans ma catégorie, la meilleure était la numéro 2 mondiale turque, Hatice Kubra Ilgun, qui m’a battue en finale. En huitièmes, j’ai battu une athlète du Kazakhstan, en quarts, une taekwondoïste de Bosnie et en demi-finale une athlète grecque, classée 14e mondiale, Faidra Kalteki. J’ai perdu deux rounds en finale de très peu (3-2 et 8-7) et, au second round, la victoire s’est jouée sur un "punch" donnant un point à la dernière seconde".

Les Mondiaux et le "Grand Prix" de Rome en ligne de mire

Aujourd’hui Laetitia est classée 15e mondiale des moins de 57 kilos et 25e au classement olympique de cette même catégorie. La sportive, originaire de Damour, a donc besoin d’une progression de dix-neuf places d’ici janvier 2024 pour se qualifier directement aux JO de Paris. Ainsi, Laetitia va participer à de nombreuses compétitions internationales dans les mois à venir pour atteindre le top 6 mondial. Les deux principales compétitions auront lieu en mai et en juin avec les Championnats du monde et le "Grand Prix" de Rome. Il est à noter que les "Grand Prix" en taekwondo sont des compétitions très importantes qui rassemblent les 32 meilleurs taekwondoïstes de chaque catégorie. Ces "Grand Prix" sont classés G-6 par la fédération internationale. Laetitia souligne que, "bien qu’ayant perdu 4 places au classement olympique entre fin février et fin mars, du fait de ma non-participation au G-2 de Bulgarie, cela ne change rien, car j’ai déjà assuré ma participation au Grand Prix de Rome qui est une compétition très importante".

Le défi de Laetitia étant de se qualifier pour les JO, puis d’y remporter une médaille, la championne dresse un bilan positif de ses résultats dans le premier quart de 2023: "Je suis très satisfaite. Tout avance bien. Je n’ai fait aucun faux pas cette année. Je me sens beaucoup plus forte. Mes "push kicks" sur mes adversaires entraînent de plus grands reculs de ces dernières. Mon endurance a également progressé".

Ce challenge olympique est d’autant plus difficile que la championne de 21 ans poursuit d’astreignantes études de médecine en parallèle. En conséquence, elle a d’importantes exigences en termes de gestion de son temps, ce qui donne encore plus de mérite à ses exploits sportifs. Au sujet de la gestion de cette double activité, Laetitia souligne que "mon université est très compréhensive et m’organise des sessions en ligne lors de mes voyages internationaux pour disputer des compétitions de taekwondo. L’université réalise l’importance de ma carrière internationale de taekwondo et ne dresse pas d’obstacles devant moi".

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