La championne libanaise de taekwondo Ward Selman a remporté la médaille de bronze au tournoi international G1 de Macédoine. La jeune championne (23 ans) poursuit ainsi sa progression dans l’optique d’une qualification olympique. Elle disputera les Mondiaux en Azerbaïdjan fin mai et début juin.

La taekwondoïste Ward Selman a remporté le week-end dernier en Macédoine la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 73 kilos d’un tournoi de niveau G1 des compétitions internationales de ce sport. Selman, qui représente le club Mont La Salle, est entraînée par Noël Moukheiber.

Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Ward Selman souligne que " la compétition en Macédoine était très relevée avec la présence de plusieurs grandes nations du taekwondo. J’ai perdu en demi-finale contre une athlète turque, qui a finalement remporté la compétition. Dans l’ensemble, je suis satisfaite de ma performance même si j’aspirais à remporter la médaille d’or. Ma défaite en demi-finale a eu lieu suite à une rencontre très serrée. C’était une bonne préparation pour les échéances à venir, dont les championnats du monde fin mai ".

En plus des championnats du monde, qui auront donc lieu dans près d’un mois, la championne de 23 ans a en ligne de mire la qualification pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Pour cela, il faudra qu’elle soit classée dans les six premières mondiales de la catégorie olympique de plus de 67 kilos à la fin de 2023. Aujourd’hui, Ward Selman est classée 51ème, mais il lui reste huit mois et un grand nombre de compétitions à disputer au cours de cette période pour essayer d’intégrer le Top six mondial. Si elle n’y arrive pas, elle aura une deuxième chance via un tournoi qualificatif continental dédiée à l’Asie, au cours duquel quelques places seront attribuées. Ward explique que certes son " but est d’être parmi les 6 premières du classement olympique à la fin de l’année, mais si je n’y arrive pas, je pourrai toujours être repêchée pour les JO via le tournoi qualificatif continental asiatique. Toutes les compétitions auxquelles je participe cette année me préparent pour éventuellement gagner ce tournoi et me qualifier pour les JO par cette voie ".

Les débuts

Ward Selman avait débuté le taekwondo à l’âge de 4 ans dans un contexte amusant après avoir voulu suivre son amoureux de l’époque. Elle raconte que c’est une " longue histoire ". " J’avais 4 ans et j’étais amoureuse d’un jeune garçon qui s’appelait Omar. Sa mère avait décidé de l’inscrire au taekwondo pour qu’il maigrisse. J’ai alors demandé à ma mère qu’elle m’inscrive moi aussi, alors qu’à l’époque je faisais du ballet. Elle m’a alors inscrite à mon tour au taekwondo et je n’ai plus arrêté la pratique de ce sport. A 11 ans, j’ai obtenu la ceinture noire et j’ai disputé les championnats du Liban. Ma première compétition internationale a eu lieu à Bahreïn alors que j’avais 12 ans. J’y ai obtenu la médaille d’argent ", relate-t-elle.

Un palmarès déjà important

L’ascension de Ward Selman a été ensuite impressionnante avec une suite de succès nationaux, régionaux et internationaux dans les catégories jeunes dans un premier temps, et depuis cinq ans en sénior. Son palmarès est déjà long comme le bras avec notamment une dizaine de titres de championne du Liban, un titre de championne arabe en 2020, et une troisième place aux championnats d’Asie en 2022. Au niveau des " Mondiaux ", elle avait réalisé la très belle performance en cadets en 2015 en terminant 5ème. La championne doit maintenant transformer l’essai en faisant, pourquoi pas, encore mieux en catégorie senior au cours des prochains championnats du monde à Bakou, qui se tiendront du 29 mai au 6 juin.

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