La Japonaise Naomi Osaka, perturbée depuis des mois par des problèmes psychologiques, l’a emporté mardi à Melbourne pour son grand retour sur le circuit depuis l’US Open, assurant que son seul objectif cette année était de " prendre du plaisir " sur les courts.

" Ça fait toujours du bien de revenir ici ", a déclaré Osaka sur la Rod Laver Arena, où elle a remporté à deux reprises l’Open d’Australie en 2019 et 2021, après sa victoire 6-4, 3-6, 6-3 face à la Française Alizé Cornet au premier tour du tournoi de Melbourne 1. " C’est vraiment agréable de jouer devant du public ".

" J’ai l’impression d’avoir fait beaucoup de fautes directes, mais je m’y attendais parce que c’est mon premier match (depuis l’US Open, ndlr) et que j’étais vraiment nerveuse ", a reconnu la joueuse, aujourd’hui 13e mondiale, qui menait 6-4, 3-1 avant de perdre cinq jeux d’affilée et de voir Alizé Cornet égaliser à un set partout.

Mais Naomi Osaka a dans la foulée fait le break dès le début du 3e set, et conservé cette avance jusqu’à la fin de la rencontre.

Comparant ce retour en Australie à " une bouffée d’air frais ", la Japonaise s’est ensuite dite déterminée à éviter l' "accumulation extrême " d’émotions qui l’avait rendue " triste " l’an passé.

" Je n’ai vraiment qu’un objectif majeur cette année, et il n’a rien à voir avec mes résultats ", a poursuivi au cours d’une conférence de presse la joueuse, qui avait notamment expliqué que ses problèmes étaient exacerbés lorsqu’elle devait se présenter devant les médias après ses rencontres: " Je veux juste ressentir que je prends du plaisir à chaque fois que je pose le pied sur un court ".

" J’ai aussi un objectif en salle de presse: ne plus jamais pleurer ", a ajouté la Japonaise, qui avait craqué nerveusement après avoir été éliminée à l’US Open. " Je suis le genre de personne qui s’attache un peu trop aux résultats, au classement, à ce genre de choses ", a-t-elle reconnu: " Il faut que je trouve un moyen d’apprécier ce sport à nouveau, parce que c’est pour cette raison que j’ai commencé à jouer ".

Egalement double lauréate de l’US Open (2018 et 2020), Osaka avait déclaré début septembre qu’elle souhaitait " faire une pause pendant un certain temps " après son élimination au troisième tour à Flushing Meadows. Auparavant, elle s’était retirée en cours de tournoi à Roland-Garros et avait fait l’impasse sur Wimbledon, révélant avoir des problèmes d’anxiété, marqués par " plusieurs épisodes dépressifs ".

Entre ces tournois et l’US Open, Osaka, qui rêvait d’offrir à domicile au Japon sa première médaille d’or olympique en tennis, avait également sombré lors des Jeux de Tokyo, se faisant éliminer en juillet dès les huitièmes de finale du tournoi.

Pendant son absence, Osaka a confié avoir vu ses amis et beaucoup parlé avec sa famille: " J’ai eu le sentiment que c’était une façon pour moi de faire retomber la pression que je ressentais ", a-t-elle expliqué mardi.

" Et peu à peu, j’ai ressenti de nouveau l’amour que j’ai pour le jeu: même s’il n’était jamais complètement parti, j’avais l’impression qu’il était plombé par toutes les émotions que j’accumulais en jouant année après année… Parfois, c’est bon de se rappeler pourquoi on joue ", a-t-elle conclu.

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