Relégué au deuxième rang derrière l’inarrêtable Jorge Martin en Allemagne, le leader italien au championnat du monde MotoGP Francesco Bagnaia tentera ce week-end au Grand Prix des Pays-Bas de se défaire de son nouveau dauphin espagnol au général avant la trêve estivale.

Après sept manches, " Pecco " Bagnaia (Ducati) ne compte que 21 points d’avance sur la menace " Martinator " (160 pts contre 144 pts), reparti du Sachsenring le week-end dernier avec le maximum de points (37) qu’il y avait à prendre au guidon de sa Ducati-Pramac.

Pour partir en vacances l’esprit tranquille, le champion du monde en titre sait ce qu’il doit faire: " consolider (sa) position au classement sera essentiel (…) avant d’entamer la deuxième partie de la saison, la plus difficile ".

Un sacré marathon attend les pilotes après leur retour, début août à Silverstone (Grande-Bretagne). Après les GP d’Autriche mi-août, de Catalogne, de Saint-Marin et d’Inde en septembre et du Japon début octobre, les pilotes enchaîneront avec deux " triple header " (trois courses en trois semaines) en sept semaines.

Mais d’ici là, l’objectif pour Bagnaia sera de réitérer sa performance de l’an dernier dans la " cathédrale " de la vitesse moto, comme est surnommé le circuit d’Assen, " l’un de (ses) circuits préférés " qu’il a d’ailleurs tatoué sur l’un de ses bras.

Zarco pour une première ?

Sauf que dans la " cathédrale " néerlandaise, personne n’a gagné deux fois de suite depuis la légende italienne Valentino Rossi (2004 et 2005).

Derrière Bagnaia, outre Jorge Martin, les prétendants sont nombreux. A commencer par l’Italien Marco Bezzecchi (Ducati-VR46), un temps leader au championnat mais grand perdant de l’épreuve allemande où il s’est vu délogé de sa deuxième place au général.

Johann Zarco (Ducati-Pramac), quatrième du championnat (109 pts), a lui signé sur le Sachsenring un troisième podium d’affilée. De quoi cultiver les espoirs de succès du Français.

" Il faut encore que je m’adapte à certaines choses mais il ne manque franchement pas grand-chose – on parle en dixièmes ou en centièmes ", pour un première victoire en catégorie reine, a assuré le Cannois -une victoire qu’il attend depuis ses premiers tours de roue dans l’élite, en 2017.

Quoi qu’il en soit, le tracé d’Assen risque d’être le théâtre d’une nouvelle lutte fratricide entre les Ducati. A moins que les KTM de l’Australien Jack Miller et du Sud-Africain Brad Binder, performantes depuis le début de la saison, ne viennent jouer les trouble-fête…

Tracé imprévisible

Quant à l’autre Français de la grille Fabio Quartararo et à Marc Marquez – les principaux rivaux du champion Bagnaia attendus en début de saison – la victoire apparaît quasi hors de portée.

Alors qu’un an plus tôt, il débarquait en solide leader en terres bataves, Quartararo est aujourd’hui bien loin du compte, la faute à une Yamaha en dessous des performances de la concurrence. Le champion du monde 2021 pointe pour l’heure à une modeste 8e place au général (57 pts).

Le sextuple champion du monde de MotoGP Marc Marquez, lui, est en plein doute au guidon de son indomptable Honda. L’Espagnol a connu un week-end cauchemardesque en Allemagne, entaché par cinq chutes, dont la dernière à quelques heures du départ du GP, conduisant à son forfait pour l’épreuve.

" MM93 " sera toutefois bien présent sur le circuit d’Assen, où il s’est imposé en 2014 et fera équipe avec l’Espagnol Iker Lecuona, appelé pour remplacer son compatriote Joan Mir, blessé.

Une chose est certaine, dans la " cathédrale " d’Assen, chacun devra se préparer à l’inattendu, puisque les 12 dernières éditions ont chacune vu un poleman différent.

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