La première semaine du Dakar 2022 a été mouvementée, entre montagnes russes sportives et incertitudes sur la sécurité entourant l’épreuve qui s’achève le 14 janvier.
En seconde semaine, qui peut aller inquiéter le Qatarien Nasser Al-Attiyah, solide leader dans le classement auto? Et en moto, les KTM laisseront-elles quelques miettes?

Al-Attiyah en pole
En voiture, passés tout proches de la victoire l’an passé (2es), le Qatarien Nasser al-Attiyah et son copilote français Mathieu Baumel (Toyota) semblent intouchables. En tête depuis le premier jour, ils ont progressivement poussé leur avance jusqu’à compter 48 minutes sur le deuxième, le Saoudien Yazeed al-Rajhi, et 50 minutes sur le Français Sébastien Loeb (BRX Prodrive). L’Alsacien espère désormais " une erreur " de son adversaire pour faire mieux qu’un podium. Al-Attiyah est en position idéale et peut rêver d’un quatrième sacre sur le rallye-raid.

Audi, hybride fragile
Les Audi sont capables de rivaliser sur une spéciale mais ont connu trop de problèmes de fiabilité pour batailler au général, quand ce n’était pas la navigation. Attendues au tournant avec leurs nouvelles motorisations hybrides, une première en rallye-raid, les trois buggies n’ont pas péché par leur propulsion, comme attendu, mais par les parties cycles ou la transmission. Le Suédois Mattias Ekstrom, 14e, surprenant premier de cordée, est loin devant Carlos Sainz, 25e malgré sa victoire sur l’étape 3, et le recordman de victoires dans l’épreuve (14), Stéphane Peterhansel, 73e, a perdu tout espoir d’entrée, à cause d’un train arrière cassé.

KTM écrase tout
En moto, KTM écrase tout sur son passage: l’Australien Daniel Sanders a pris trois étapes et se tient sur la troisième marche du général, alors que l’Anglais Sam Sunderland, malheureux troisième l’an passé, est premier du classement depuis quatre jours. Entre eux deux, l’Autrichien Matthias Walkner complète le podium provisoire monopolisé par la firme de Mattighofen. Le Français Adrien Van Beveren est quatrième (Yamaha).

Plus bas, moins froid
L’altitude des premiers jours (plus de 1000 mètres) a laissé place à la plaine du " quart vide " de la péninsule. Une bonne nouvelle pour les motards qui se plaignaient du froid et de l’humidité très importante lors des départs des premiers jours. Il fait désormais toujours frais au petit matin sur le bivouac, aux alentours de 6-8 degrés, mais le thermomètre grimpe rapidement au-dessus de 20 en journée.

Les concurrents mettent dimanche le cap à l’ouest vers al Dawadimi, pour l’une des plus longues spéciales de l’édition, 402 km, et plus de 300 km de liaison. Avec 100 km de dunes dès le départ, il faudra être très attentif dans cette étape piégeuse d’après jour de repos.

Préoccupation sécuritaire
Les suites de l’explosion de Jeddah alimentent toujours les débats, même si la caravane affiche une relative sérénité. La sécurité est renforcée aux abords du campement à l’extérieur de Ryad avec des barrages policiers et des patrouilles mobiles. Démentant la conviction de plusieurs témoins et les doutes de la France, les autorités saoudiennes réfutent le caractère criminel de cette explosion, dans laquelle un concurrent français, Philippe Boutron, 61 ans, a été grièvement blessé à une jambe. Pour l’Arabie saoudite, l’enjeu est d’importance: le royaume conservateur cherche à s’imposer comme une place forte du sport mondial. La justice française a ouvert une enquête pour " tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ".

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