Novak Djokovic ne sait toujours pas, six jours plus tard, s’il pourra participer à l’Open d’Australie: voici les principaux épisodes de l’affaire Djokovic, déclenchée par le refus du N.1 mondial de se faire vacciner contre le Covid.

4 janvier
Novak Djokovic, qui n’a alors jamais communiqué sur son statut vaccinal, annonce sur les réseaux sociaux qu’il part pour l’Australie grâce à une " dérogation " pour participer à l’Open d’Australie (17-30 janvier), où il vise une 10e victoire et un 21e sacre dans un tournoi du Grand Chelem, un record.

Tous les participants au tournoi doivent fournir un certificat de vaccination ou une exemption médicale délivrée par un panel d’experts indépendants.

5 janvier
Djokovic, 34 ans, arrive dans la soirée à l’aéroport de Melbourne, mais s’y trouve bloqué pour ne pas avoir, selon la presse australienne, rempli le bon formulaire pour le visa demandé pour entrer dans le pays.

Le Premier ministre australien Scott Morrison exige de Djokovic qu’il fournisse la preuve que la " dérogation médicale " dont il bénéficie pour participer à l’Open d’Australie est justifiée, faute de quoi il sera renvoyé " chez lui par le premier avion ". Son visa est ensuite annulé.

La Serbie dénonce le " mauvais traitement ", imposé au joueur. Selon une retranscription de son interrogatoire par les services douaniers publié ultérieurement, Djokovic a déclaré à son arrivée qu’il n’était pas vacciné.

6 janvier
Djokovic dépose un recours en justice contre l’annulation de son visa et son expulsion. Celle-ci est suspendue et le joueur est placé dans un centre de rétention.

8 janvier
Les avocats du joueur indiquent qu’il a obtenu une exemption de vaccination contre le Covid-19, car il a contracté le virus en décembre et avait été testé positif le 16 décembre. Ils demandent également à ce que Djokovic puisse être transféré du centre de rétention pour pouvoir s’entrainer avant le début du tournoi mais cette requête reste lettre morte.

Des documents publiés le 17 décembre par la fédération serbe de tennis montrent toutefois que Novak Djokovic a remis ce jour-là des coupes et des diplômes à de jeunes joueurs à Belgrade. La publication contient plusieurs photos de Djokovic qui pose avec des responsables de la fédération et une vingtaine d’adolescents, tous sans masque.

La joueuse de tennis tchèque Renata Voracova quitte quant à elle l’Australie où elle était retenue dans le même centre de rétention que Djokovic après s’être vue refuser l’entrée sur le territoire alors qu’elle disposait également d’une exemption délivrée par la Fédération australienne de tennis aux règles anti-covid en vigueur dans le pays.

10 janvier
Un juge ordonne la libération immédiate de Novak Djokovic du centre de rétention. Un avocat du gouvernement australien avertit toutefois que ce dernier peut encore ordonner l’expulsion de Djokovic, ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans.

Le gouvernement australien concède toutefois que la façon dont l’entretien a été mené à l’arrivée de Djokovic à l’aéroport le 5 janvier n’était pas " raisonnable " car le joueur n’a pas eu la possibilité d’opposer ses arguments avant que son visa ne soit invalidé par les autorités.

Pour le juge, si les autorités lui en avaient laissé le temps, Djokovic " aurait pu consulter d’autres personnes et présenter des arguments pour expliquer pourquoi son visa ne devrait pas être annulé ".

Le jugement prévoit en outre que les frais de justice engagés par le joueur de 34 ans seront aux frais du contribuable australien.

Le patron du tennis australien Craig Tiley défend de son côté sa fédération contre les critiques l’accusant d’avoir induit les joueurs en erreur à propos de la réglementation pour entrer dans le pays, déclarant que le gouvernement avait " refusé " de vérifier la validité des exemptions médicales avant l’arrivée des joueurs.

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