Les Jeux olympiques de Paris commencent dans un an, mais déjà une frénésie collective s’est emparée de tout le pays. Il n’y a aucun doute que la France du sport attend ses Jeux avec impatience. Cent ans après les JO de 1924, et après trois échecs retentissants lors de l’attribution des Jeux de 1992, 2008 et 2012 (finalement attribués à Barcelone, Pékin et Londres), les Français ne veulent pas rater cette occasion d’organiser le plus grand évènement sportif du siècle avec, pour la première fois de l’histoire, une cérémonie d’ouverture gratuite sur les quais de Seine, à laquelle pourront assister plusieurs centaines de milliers de personnes.

Tony Estanguet, président de Paris 2024, et l’octuple champion olympique Usain Bolt ont présenté mardi la torche qui sera portée par 11.000 personnes lors du relais de la flamme. Une torche élégante et stylée, dessinée par le designer Mathieu Lehanneur et inspirée par les trois marqueurs des prochains Jeux: l’égalité, l’eau et l’apaisement.

Le soir même, France Télévisions a organisé un grand concert réunissant une flopée d’artistes et d’athlètes sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, mais également sur les futurs sites emblématiques de Paris 2024 (la tour Eiffel, la piscine Joséphine Baker, Versailles, le Trocadéro, la Seine…).

Ce mercredi, pour célébrer le début du compte à rebours, le journal L’Équipe a publié un numéro spécial collector avec, à la Une, les irréductibles gaulois Astérix et Obélix en route vers Lutèce, prêts à en découdre avec les Romains, Ostrogoths et autres Visigoths. Le journal ne révèle pas si une potion magique est en préparation, qui aiderait bien les athlètes français à établir de nouveaux records.

L’organisation ne devrait pas connaître d’accroc, Anne Hidalgo, maire de Paris, le souligne à chaque interview, les infrastructures sont prêtes et les Jeux seront propres. Des Jeux qui vont accélérer la transition écologique de Paris. En effet, des travaux titanesques sont entrepris pour rendre la Seine baignable, vœu si cher à Jacques Chirac qui, en 1990, avait promis de se baigner dans le fleuve "d’ici trois ans".

Côté sportif, la France se prépare sur tous les fronts avec un objectif avoué, dépasser les records olympiques d’après-guerre: les 43 médailles de Pékin 2008 et les 15 titres d’Atlanta 96. La projection est pour l’instant très optimiste: un total de 69 médailles, dont 27 en or.  Atteignable? La France compte dans ses rangs des champions hors norme et des équipes de sport collectif qui atteignent les plus hauts niveaux depuis quelques années (football, handball, basket, rugby et volleyball). Qui sera donc la superstar française des prochains Jeux? Très probablement le phénomène Léon Marchand, déjà double champion du monde à Fukuoka au Japon (série en cours) et qui vient de pulvériser le record de Michael Phelps en 400m 4 nages. Ça pourrait être Teddy Riner, double champion olympique en individuel et champion du monde en titre pour la 11e fois, qui compte tripler la mise avant sa retraite sportive. Ou encore Kevin Mayer, le décathlonien qui détient le record du monde, mais qui n’a jamais atteint la plus haute marche du podium durant des Jeux, ne décrochant que des médailles d’argent à Rio 2016 et Tokyo 2020.

D’autres stars peuvent leur voler la vedette, un Kylian Mbappé qui a toujours fixé les JO de Paris comme un objectif incontournable, un Victor Wembanyama, nouvelle star de la NBA qui pourra briller sur les parquets du stade Pierre Mauroy de Lille ou de l’Arena de Bercy à Paris, un Nikola Karbatic, en quête d’un quatrième titre olympique en handball, ou encore un Antoine Dupont qui pourra rejoindre l’équipe de rugby à sept en renonçant auparavant au Tournoi des Six Nations.

A moins que le ciel ne tombe sur la tête des Français, l’espoir d’organiser des Jeux réussis et de récolter une flopée de médailles est bien réel.

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