Le Français Quentin Fillon-Maillet s’est encore un peu plus affirmé comme le leader incontestable de la Coupe du monde de biathlon en s’adjugeant hier (dimanche) la poursuite de Ruhpolding (Allemagne).

Trois jours après avoir dominé le sprint, Fillon-Maillet (29 ans) a poursuivi sur sa lancée, confirmant son nouveau statut de patron du circuit et se positionnant comme le principal prétendant au gain du gros globe de cristal.

Il reste certes neuf épreuves encore à disputer d’ici au terme de la saison mais le Jurassien a déjà fait le trou puisqu’il possède désormais une belle avance (97 points) sur son dauphin, le Suédois Sebastian Samuelsson.

Un matelas confortable qui peut lui permettre d’envisager la suite avec sérénité.  Malgré deux fautes à la carabine (18/20), Fillon-Maillet n’a quasiment jamais été inquiété sur la piste de Ruhpolding. Il a été à la bagarre jusqu’à la mi-course avec l’Allemand Benedikt Doll mais il a réussi à le faire craquer lors du premier passage au tir debout avant de s’envoler seul vers la victoire, sa 5e cette saison et la 11e de sa carrière.

" Ma tête fonctionne mieux "

L’an dernier, le Français n’était pas parvenu à se libérer et à assumer son rôle de N.1 français après la retraite de Martin Fourcade, connaissant un exercice très frustrant. Il a enfin changé de dimension, se découvrant un mental de guerrier.  " J’imaginais cette saison me bagarrer pour le général mais avoir autant d’avance, c’est incroyable ", a-t-il déclaré. " Je prends du plaisir sur les courses, j’arrive à maîtriser les situations et le stress n’est pas du tout mon ennemi en ce moment, c’est vraiment top. Je n’ai pas une progression révolutionnaire dans mes temps de skis, c’est ma tête qui fonctionne mieux. Aujourd’hui, je partais avec un peu d’avance et j’avais une grosse grosse envie de gagner ".

En attendant de devenir peut-être le premier Français à soulever le gros globe de cristal depuis Martin Fourcade en 2018, Fillon-Maillet n’oublie pas toutefois les Jeux olympiques de Pékin (4-20 février), l’évènement majeur de la saison durant lequel tous les compteurs seront remis à zéro.

" Avoir un dossard jaune de leader de la Coupe du monde ne me garantit à aucun moment une médaille aux Jeux donc il faudra faire le job sur place et je compte bien le faire ", a-t-il lancé. " Il y aura une pression supplémentaire et je vais essayer de la gérer avec de la confiance en étant bon sur la gestion de course avec du beau ski et du beau tir. "

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