Elle a été joueuse professionnelle de cricket, elle a gagné un tournoi de golf, mais c’est au tennis que l’Australienne Ashleigh Barty est la plus forte: N.1 mondiale depuis septembre 2019, elle a remporté samedi l’Open d’Australie, son troisième titre majeur.

Pour ne rien gâcher, " Ash " est l’une des joueuses les plus appréciées du circuit.

Née le 24 avril 1996 à Ipswich, elle a débuté le tennis à cinq ans dans la grande ville toute proche, Brisbane.

Mais c’est à l’occasion d’un stage à Melbourne en marge de l’Open d’Australie, alors qu’elle avait " 11 ou 12 ans ", que l’étincelle s’est produite.

" Voir à quel point tout était professionnel et à quel point chacun était dédié à sa tâche m’a ouvert les yeux. J’y ai goûté pour la première fois en juniors et j’ai adoré ! Ça m’a donné envie de savoir de quoi, moi, j’étais capable ", raconte-t-elle.

Elle a rapidement vu, puisqu’en 2011 elle a remporté Wimbledon chez les juniors à 15 ans.

Pro au cricket

Mais au lieu de poursuivre, elle a soudainement changé de direction trois ans plus tard, en signant un contrat professionnel avec l’équipe du Brisbane Heat pour la saison inaugurale du championnat féminin de cricket.

" Pour la faire courte, j’avais besoin de me retrouver. Je m’étais un peu perdue au cours de la première partie de ma carrière ", explique-t-elle.

Le cricket lui a bien ouvert " une perspective différente sur le sport ", mais sans éteindre l’attrait pour le tennis. Et le souvenir de Wimbledon l’a finalement convaincue de revenir à la petite balle jaune.

Et c’est en 2019 que l’une des plus petites joueuses du circuit (1,66m) a pris une autre stature.

Elle qui n’avait encore jamais atteint la deuxième semaine d’un tournoi du Grand Chelem est devenue cette année-là la seule joueuse à avoir rallié au moins les huitièmes de finale dans les quatre tournois les plus prestigieux du calendrier.

Mieux, elle s’est offert son premier trophée majeur, à Roland-Garros.

Cette année-là, elle est la joueuse qui remporte le plus de victoires (56) avec des titres sur toutes les surfaces: sur dur à Miami, sur terre battue à Paris, sur gazon à Birmingham et en salle au Masters.

Devenue N.1 mondiale en septembre, elle est la première Australienne de l’histoire à finir l’année sur le trône du tennis mondial.

La saison 2020 a été quasiment blanche puisqu’après son élimination en demi-finales à Melbourne, elle a encore joué le tournoi de Doha avant que la pandémie de covid ne sème le chaos.

L’Australienne a alors préféré rester sur son île-continent, plutôt que de voyager de bulle sanitaire en bulle sanitaire.

Victoire en golf

Absente de mars 2020 à février 2021, elle n’a donc pas défendu son titre à Roland-Garros, déplacé du printemps à l’automne pour raison sanitaire.

Durant cette période, elle a sorti les clubs de golf et remporté un tournoi sur un parcours près de Brisbane dessiné par le grand champion australien Greg Norman.

La WTA ayant gelé le classement pendant les mois de pandémie, Barty s’est maintenue à la place de N.1 mondiale jusqu’à aujourd’hui, et en 2021 a terminé sa troisième année consécutive à la plus haute place mondiale. Avec au passage le titre tant désiré: le " vrai " Wimbledon.

Seules avant elle Chris Evert, Martina Navratilova, Steffi Graf et Serena Williams ont terminé trois années d’affilée au sommet.

Barty ne manque jamais d’associer à ses succès ses proches et son équipe, en particulier son coach Craig Tyzzer.

" Chacun a une importance équivalente. Nous sommes égaux. Ça commence par ma famille, mes sœurs " Ali et Sara, assure-t-elle.

" Et bien sûr, mon équipe professionnelle qui investit tellement de temps et d’énergie dans ma carrière à moi, pour m’aider à réaliser mes rêves ", ajoute-t-elle.

Samedi, un autre de ses rêves est devenu réalité.

Source AFP

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