La chanteuse de country Joni Mitchell a annoncé vendredi qu’elle retirait sa musique de Spotify en raison des " mensonges " liés au Covid-19 divulgués sur la plateforme de streaming, comme Neil Young l’avait fait peu avant.

" J’ai décidé de retirer toute ma musique de Spotify ", a écrit sur son site l’interprète de Big Yellow Taxi, en soutien à la légende du folk rock dans son combat contre le podcast de l’animateur américain populaire et controversé Joe Rogan.

" Des irresponsables répandent des mensonges qui coûtent la vie à des gens. " Je suis solidaire de Neil Young et des communautés scientifiques et médicales mondiales sur cette question ", a expliqué la Canadienne de 78 ans qui compte 3,7 millions d’abonnés sur la plateforme.

La plateforme suédoise n’a pas réagi.

Neil Young avait confirmé mercredi sa décision spectaculaire de retirer sa musique de Spotify.

Le chanteur américano-canadien compte 2,4 millions d’abonnés et plus de six millions d’auditeurs par mois sur Spotify, leader mondial du streaming musical. Mais le podcast de Joe Rogan, un contenu exclusif de la plateforme, qui accumule des millions d’écoutes, a été numéro 1 sur Spotify en 2021.

" Spotify est devenu un lieu de désinformation potentiellement mortelle sur le Covid. Des mensonges vendus contre de l’argent ", avait pointé Neil Young, dont le geste a été applaudi par le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Joe Rogan, dont le contrat signé avec Spotify l’année dernière est estimé à 100 millions de dollars, est accusé d’avoir découragé la vaccination chez les jeunes et d’avoir poussé à l’utilisation d’un traitement non autorisé, l’ivermectine, contre le virus.

" Ils peuvent avoir Rogan ou Young. Pas les deux ", avait affirmé Neil Young, dont le dernier album, " Barn ", est sorti fin 2021. Le chanteur à la longue carrière avait dit espérer que d’autres artistes et maisons de disques le suivent.

Par la voix d’un porte-parole, Spotify a regretté le départ de Neil Young, mais mis en avant l’équilibre entre " la sécurité des auditeurs et la liberté de création ".

© AFP