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L’équipe nationale libanaise de football a subi une nouvelle défaite face à l’Australie mardi, sur le score sans appel de 5-0 au GIO Stadium, à Canberra, capitale de l’Australie, devant un public nombreux composé de supporters libanais et australiens, rassemblant au total 25.023 personnes.

Il est à noter que ce match aurait dû se dérouler au Liban et non en Australie. Cependant, en raison de la mauvaise gestion de la Fédération de football libanaise, il s’est une nouvelle fois déroulé sur le sol australien, après le match de Sydney jeudi dernier. Cela s’explique par le fait qu’aucun terrain au Liban ne répond aux critères de la Fifa, faisant ainsi du Liban le seul pays au monde incapable de jouer un match sur son propre terrain.

XI de départ:

Le Liban entame la partie avec une formation en 5-4-1, faisant confiance à Moustafa Matar dans les cages. En défense, Nassar Nassar, Khalil Khamis, Walid Shour, Sharafeddine, et Hussein Chaito forment une ligne arrière robuste. Au milieu, Ali Tneich et Nader Matar accompagnent le capitaine Hassan Maatouk et Bassel Jradi sur les ailes, tandis qu’en attaque, Omar Bugiel prend seul la pointe de l’attaque.

Malgré son temps de jeu limité et ses belles prestations précédentes, Daniel Lahoud ne parvient toujours pas à s’imposer dans le onze de départ de Radulović.

L’Australie dominante face à une équipe libanaise dépassée

Dès la 2ᵉ minute, l’Australie ouvre le score sur un magnifique centre de Goodwin pour Yengi, qui n’a qu’à pousser le ballon au fond des filets face à Matar. Jradi et Maatouk se joignent ensuite à Bugiel en attaque, modifiant le schéma tactique en un audacieux 5-2-3. Une belle action offensive à la 13ᵉ minute entre Bugiel, Maatouk et Nader Matar se conclut malheureusement par un tir non cadré.

À partir de la 12ᵉ minute, le Liban reprend le contrôle du jeu, compliquant la tâche des Australiens. Matar réalise une superbe parade à la 20ᵉ minute pour empêcher un second but. Cependant, une passe involontaire d’Ali Tneich à Goodwin à la 23ᵉ minute offre une nouvelle occasion à l’Australie.

L’attaque australienne se montre dangereuse à la 43ᵉ minute, avec une tête frappant le poteau après un corner bien exécuté par Goodwin.

Daniel Lahoud a été appelé à entrer en jeu à la mi-temps, mais son impact initial a été entaché par un carton jaune reçu dès les premières secondes de sa présence sur le terrain. Ce coup franc accordé à l’Australie s’est transformé en but, marquant ainsi le début d’une série noire pour l’équipe libanaise.

Dans une séquence inquiétante, l’Australie a réussi à doubler son avance en seulement une minute après le but initial, portant le score à 3-0 à la 48ᵉ minute. Le Liban a concédé deux buts en un laps de temps très court, mettant en lumière les difficultés rencontrées par l’équipe sur le terrain.

Malgré quelques éclairs d’espoir, notamment avec une belle action initiée par Lahoud, qui a conduit à un tir puissant de Nader Matar repoussé par la barre transversale, l’équipe libanaise n’a pas réussi à inverser la tendance. L’entrée en jeu de Patrick Yazbek, originaire du Liban, mais choisissant de jouer pour l’Australie, a ajouté une dimension particulière à ce match. Il a offert une passe décisive à la 67ᵉ minute, qui a permis de remonter le score à 4-0, contribuant ainsi à la défaite de son pays d’origine.

Radulović opte pour l’offensive, mais en vain

Le sélectionneur Radulović a tenté de dynamiser l’équipe en optant pour un jeu plus offensif avec les remplacements de Maatouk et Tneich par Bitar et Darwich, mais cela n’a pas suffi à renverser la vapeur. Les Socceroos ont dominé le match, marquant cinqs  buts sur septs occasions, démontrant leur supériorité tant physique que tactique.

Le match s’est conclu par un but de Goodwin à la 81ᵉ minute, participant à tous les buts des Socceroos. Son but est survenu après un centre irrésistible que les défenseurs libanais n’ont pas réussi à contrer.

 

L’équipe australienne s’est démarquée par sa clarté physique et tactique tout au long du match, mettant en évidence sa supériorité sur le terrain.

Jackson Khoury a fait ses débuts avec l’équipe nationale libanaise en remplaçant Bassel Jradi à la 86ᵉ minute.

Malheureusement, le match s’est terminé sur une très mauvaise démonstration de l’équipe libanaise, qui continue sa série de six matchs sans victoire. Cette performance soulève des questions sur l’avenir de l’équipe et appelle à une réforme urgente de la fédération pour améliorer la situation. Il est temps de mettre fin aux interventions politiques et à la corruption dans la sélection des joueurs, ainsi que de trouver des solutions pour disposer d’installations adéquates pour les matchs à domicile.

Le fait de jouer au Liban n’aurait pas été forcément synonyme de victoire pour les Cèdres, mais cela aurait évité un long voyage en avion avec la fatigue qui en découle. Avec le soutien du public local, le résultat aurait pu être différent. Spéculation sans doute, mais la Fédération doit revoir ses calculs (étroits).

Les prochains matchs contre la Palestine et le Bangladesh le 6 et 11 juin prochains revêtiront une importance cruciale pour les espoirs de qualification du Liban pour la Coupe du monde 2026.