Manchester City a trouvé une petite faille dans le mur rouge et blanc de l’Atlético Madrid (1-0), mardi en quart de finale aller de la Ligue des Champions, mais le retour n’en sera pas moins périlleux.

Il a fallu l’entrée en jeu, en seconde période, de Phil Foden, le perce-muraille par excellence, pour que les hommes de Pep Guardiola trouvent l’ouverture.

Moins de 90 secondes après avoir remplacé Riyad Mahrez, Foden a reçu le ballon à 25 mètres du but adverse et réalisé un joli contrôle orienté pour se mettre face au but.

Il s’est alors un peu avancé, attirant quatre adversaires sur lui, et a parfaitement dosé sa passe pour Kevin de Bruyne, parti dans le dos de la défense, qui a battu Jan Oblak d’un superbe tir croisé (1-0, 70e).

Une libération pour les Mancuniens qui n’avaient pratiquement pas réussi à se défaire de la nasse tissée par Diego Simeone. D’autant que Guardiola avait décidé de se passer, au coup d’envoi, de joueurs pourtant très à l’aise dans les petits périmètres comme Foden ou Jack Grealish, lui aussi entré en jeu à vingt minutes de la fin.

La première période a été insipide, City manquant de mouvement et de vitesse pour créer le moindre danger, alors que les Rojiblancos ne semblaient même pas très intéressés à l’idée de contrer pour récupérer la balle. Par moments, City jouait même en 1-4-5, seul Aymeric Laporte restant décroché derrière.

Mais avec un tel embouteillage de joueurs dans les derniers mètres et surtout un gros déchet sur les coups de pieds arrêtés, qui sont une arme importante face à une défense aussi regroupée, l’Atlético a passé une première période tranquille.

En seconde période, le message de Guardiola à la pause a semblé avoir été bien reçu par ses joueurs. Ils ont accéléré la circulation du ballon et mieux profité des phases arrêtées.

Un coup-franc pour de Bruyne à 20 mètres, dans l’axe, bien dégagé en deux temps par Oblak (55e), une tête de Laporte au deuxième poteau sur corner (64e) ont fait passer les premiers frissons dans le dos des supporters, avant l’ouverture du score assez logique.

Face à des Espagnols usant, comme d’habitude, d’expédients pour ralentir le jeu et faire tourner la montre, City s’est encore montré dangereux sur une infiltration de Foden et une frappe de de Bruyne, dans la surface, contrée par Stefan Savic (80e).

Cet avantage minimaliste forcera néanmoins l’Atlético à aller chercher un résultat au match retour, dans huit jours, au Wanda Metropolitano.