C’est dans un stade sans supporters que SC Beirut a battu Riyadi Beirut 89 aw 74 dans le match 4 de la finale du championnat du Liban de basket. Les débordements de supporters dans les stades doivent faire bouger les responsables pour bannir ce fléau.

C’est dans un match sans public à Manara que SC Beirut s’est imposé 89-74 face à Riyadi Beirut dimanche dans le cadre du quatrième match de la série de la finale du championnat du Liban XXL Energy 2021-2022. Les deux équipes sont désormais à égalité 2-2, dans une confrontation au meilleur des sept matches.

L’absence de public était due à la suspension du public de Riyadi pour quatre maches, suite aux incidents qui avaient eu lieu au cours du second match de la série, avec de violentes bagarres entre supporters de Riyadi et le craquage de fumigènes dans les tribunes.

C’est la deuxième fois cette saison que Riyadi voit son public suspendu. Ceci est dommage et injuste pour l’écrasante majorité du public de ce club beyrouthin, qui se comporte bien pendant les matches, et qui donne une saveur et une ambiance particulières à tous les matches disputés à domicile par Riyadi.

Lutter contre l’hooliganisme

Le fléau de la violence dans les stades sportifs n’est pas que libanais, mais mondial. Cependant des pays comme la France et l’Angleterre ont taclé ce problème depuis les années 90 et 2000 pour pacifier leurs stades. Une des mesures prise par le football anglais a été de par exemple programmer une partie de ses matches en journée, pour rendre le contrôle des supporters plus facile. D’autres mesures sont fréquentes dans tous les pays européens, et consiste à imposer aux fauteurs de troubles de pointer au commissariat pendant la totalité de la durée de matches de leurs équipes favorites les jours de match.

Mais au final c’est seulement au prix d’un travail de concertation entre les différentes autorités sportives que ce fléau sera endigué. Le ministère de la jeunesse et des sports d’un côté, les fédérations et les clubs de sports collectifs populaires tels que le basket et le football de l’autre, doivent coopérer pour bien connaitre le profil des différents supporters se rendant au stade. Les clubs peuvent faire des efforts pour identifier leurs fans un par un et ainsi plus facilement réprimander après des actes de violence.

Le mode de répartition de la billetterie, frein à un système d’abonnement

Un modus operandi qui pourrait aussi faciliter l’identification des fans, serait la mise en place d’un système d’abonnement sur toute la saison pour les supporters, avec en conséquence des renseignements précis obtenus sur chaque fan. Mais le système actuel de répartition équitable des recettes de billetterie entre les clubs désincite à la mise en place de ce système. Un système d’abonnement présente également plusieurs avantages marketing pour les clubs, pour recruter de nouveaux supporters et les fidéliser.

Le film du match

Privé donc de son public, Riyadi a subi la loi de SC Beirut d’entrée, avec des les premières minutes plusieurs tirs à trois points réalisés par les visiteurs, via Elie Chamoun, Gerard Hadidian et Wael Arakji. Cette réussite va permettre au SC Beirut de mener 27-20 à la fin du premier quart-temps.

Le second-quart-temps était dans la lignée du premier. Sc Beirut creusait la différence de points à 17, avant que Jean Abdel-Nour ne réussisse trois tirs à trois points consécutifs, pour contribuer grandement à la réduction de l’écart à seulement six points à la mi-temps (49-43).

Mais ce sursaut d’orgueil des hôtes sera sans suite, et le SC Beirut a déroulé en deuxième mi-temps, pour finalement s’imposer par quinze points d’écart, grâce notamment au meilleur joueur du match, Wael Arakji, dans un grand soir, et auteur de 25 points, 4 rebonds et 7 assists au total.

La cinquième rencontre de la finale se disputera lundi à Chiyah à 21h40.

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