Benjamin Robert, un temps disqualifié mais finalement vainqueur du 800 m, deux records et des bobos sur les haies: les Français ont connu des émotions contrastées dans la fournaise du meeting de Paris samedi au stade Charléty.

" Je ne te reproche rien, hein… Mais il ne faudra pas faire ça en Championnat ". Gabriel Tual plaisantait avec Benjamin Robert en zone mixte, peu de temps avant d’apprendre la disqualification de ce dernier, finalement reclassé par le jury.

Dans la dernière ligne droite d’un 800 m ébouriffant, le petit Toulousain s’était faufilé en jouant des épaules entre deux concurrents, un mouvement limite pour gagner avec un chrono de 1 min 43 sec 75/100, le troisième temps mondial de l’année, pour un record personnel.

Les Français ont montré une densité rare sur le double tour de piste avec un record personnel pour le finaliste olympique Gabriel Tual (1:44.23) et les minima pour les Mondiaux de Eugene pour Pierre-Ambroise Bosse (1:44.54), le champion du monde 2017.

" On a cette concurrence, on a le même âge, la même génération (avec Tual), on se côtoie depuis les juniors. Je suis obligé de hausser mon niveau. Ce niveau c’est grâce à la concurrence ", a commenté Robert (24 ans).

Sur le 110 m haies, le méconnu Just Kwaou-Mathey a été le meilleur Français, 3e en 13 sec 27/100, son record, derrière l’Américain en forme Devon Allen (13.16). Cyréna Samba-Mayela a réussi un probant 12 sec 76/100 sur 100 m haies, minima mondiaux en poche.

Avant cela, l’espoir Sasha Zhoya avait amélioré son record en série (13 sec 40/100) mais a refusé sa place en finale, la faute à un genou douloureux.

Sans Wilhem Belocian, gêné à un mollet depuis jeudi, et avec un Pascal Martinot-Lagarde en rodage (13 sec 55/100) pour sa reprise après plusieurs blessures, les haies bleues boitillent à un mois des Mondiaux (15-24 juillet).

37° en début de concours

" En gros je cours sur une jambe, c’est la jambe droite, la réception de chaque haie est dangereuse. Ca +fait le taf+, mais ça ne va pas forcément très vite. Mais maintenant que j’ai passé ces barrières, ça m’a donné de la confiance ", a commenté PML.

La compétition s’est déroulée dans la touffeur imposée par les températures caniculaires qui touchent la France depuis plusieurs jours, de 37 degrés en début de concours à 30 degrés en fin de soirée.

Le lanceur de marteau Quentin Bigot, mini-glacière en bandoulière, a expliqué les astuces développées par les athlètes face à ces conditions, lui qui avait déjà connu pire aux Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier.

" Avec la chaleur ce qui est dur à gérer c’est l’avant concours, la chambre d’appel climatisée avant de retourner dans le chaud. Pour l’attente entre les essais j’ai mes pains de glace, je sais gérer, j’ai de la colle en spray pour la transpiration des mains. Mais c’est vrai que ça amoindrit les performances ", a détaillé le vice-champion du monde, 3e samedi avec un jet à 78,12 m.

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